Cet or blanc a des capacités médicinales sous-estimées (partie 1)

Cher(e) ami(e) de la Santé,

Que diriez-vous d’aller régénérer votre santé dans cet endroit ?

Ou dans celui-ci :

Ou encore, celui-là :

Le point commun de tous ces lieux magnifiques ne vous saute probablement pas aux yeux.

En fait, tous les trois contiennent de l’or blanc médicinal, car ce sont des mines ou des caves de sel.

La puissance ancestrale du sel

Le sel a été quelque peu diabolisé en Occident par la médecine moderne (globalement à tort, comme on l’a vu avec l’hypertension[1]).

Mais dans l’histoire de l’humanité, le sel a toujours été considéré comme un bien précieux.

Parce qu’il donnait du goût aux repas.

Parce que c’était le meilleur moyen de conserver des aliments clés comme la viande ou le poisson.

Mais aussi parce que le sel était clé pour la santé des bêtes : il améliore même la production de lait ! (Pensez aux blocs de sel que les vaches, moutons ou chèvres s’empressent de lécher).

Voici la preuve de son importance dans la vie quotidienne de l’époque : le salaire vient du latin « salarium », qui était la somme versée aux soldats romains pour qu’ils s’achètent du sel.

Et ceux qui ont eu une éducation chrétienne se souviennent sans doute de cette phrase célèbre de Jésus à ses disciples : « vous êtes le sel de la Terre ».

Le sel est ce qui donne du goût, de la saveur et de la durabilité.

Mais c’est aussi un minéral médicinal.

Sous les grandes chaleurs, le sel était indispensable pour maintenir une bonne hydratation et remplacer les électrolytes perdus par la transpiration. Les marchands sur les routes de la soie étaient toujours bien équipés en sel.

Dans l’Antiquité, il arrivait aussi qu’on « jette du sel sur les plaies ».

Cela ne paraît pas une très bonne idée, tant c’est horriblement douloureux… mais il y avait tout de même une raison « médicale » de le faire.

C’est que le sel est antimicrobien.

Voilà pourquoi, peut-être, le sel est aussi un élément de purification dans de nombreuses traditions.

En médecine ayurvédique, par exemple, on peut poser des bols de sel dans les coins d’une pièce pour purifier l’espace et absorber les énergies négatives.

Une chose est sûre : les mines de sel sont aussi stériles qu’une table d’opération.

Et cela contribue à ses nombreux bienfaits… qui ont été découverts par hasard !

Tout est parti d’une simple observation d’un médecin polonais

Regardez cette carte montrant les dépôts de sel en Europe[2] :

Vous les voyez, les caves ou mines de sel sont concentrées dans quelques pays : Allemagne, Pologne, Biélorussie, Ukraine et Roumanie.

La plus célèbre est la mine de Wieliczka en Pologne, devenue une grande attraction pour les touristes :

Ce n’est donc pas un hasard si la thérapie par le sel est née à cet endroit, en Pologne.

Au 19ème siècle, un médecin polonais du nom de Feliks Boczkowski remarque que les travailleurs des mines de sel étaient en meilleure santé que les autres mineurs. Ce qui le frappait, c’est qu’ils étaient moins sujets à des maladies respiratoires et à des problèmes de peau.

Pour lui, l’inhalation de micro-particules de sel dans les mines avait un effet thérapeutique.

C’est ainsi que ce médecin a ouvert le premier « centre thérapeutique » à base de sel dans la fameuse mine de Wieliczka.

En Allemagne, il a fallu attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que la pratique prenne son essor.

À nouveau, tout est parti de l’observation d’un simple médecin.

Pendant la guerre, les grottes de Kluter, dans l’Ouest de l’Allemagne, avaient été utilisées comme abri anti-bombardement.

Le Dr Karl Spannahel s’est alors rendu compte que ceux qui s’étaient abrités dans ces grottes avaient largement été soulagés de leurs problèmes respiratoires, en particulier l’asthme bronchique.

Il a alors mené des études qui ont confirmé ses impressions et lancé une nouvelle forme de soin : la spéléothérapie.

Cela consiste à se rendre dans une grotte pour se soigner – ce sont souvent des grottes ou mines de sel, mais pas toujours (les grottes de Kluter sont des grottes calcaires).

Quelques années plus tard, en 1968, le premier « spéléo-hôpital » est ouvert dans une mine de sel ukrainienne.

Et c’est encore en Ukraine, à Odessa, que la première salle de halothérapie a ouvert en 1985.

L’halothérapie part du principe que tout le monde n’habite pas à proximité d’une mine de sel. Il s’agit donc de recréer dans des pièces « normales » les conditions idéales d’une mine de sel.

Ainsi, on recouvre de sel les murs et les plafonds. On place la pièce à température ambiante (20-22 degrés), avec une humidité modérée (40-50 %).

Et en complément, on diffuse un aérosol salé via un nébuliseur.

Dans les pays de l’Est, des médecins utilisent aussi des machines permettant d’inhaler directement des solutions salines[3], comme celle-ci :

Il faut savoir qu’en Pologne, à peu près tout le monde connaît ces thérapies par le sel et une bonne partie de la population les a déjà essayées[4] !

Mais c’est beaucoup moins connu en Occident. Alors, si vous voulez essayer une thérapie par le sel, le plus simple est de chercher sur Google une salle d’halothérapie.

On en trouve plusieurs en France, qui proposent des séances d’environ 1 heure, trois fois par semaine.

Ce que vous pouvez attendre de l’halothérapie/spéléothérapie

D’abord, il y a l’effet de l’air des grottes en tant que tel, indépendamment du sel.

Voici par exemple ce que l’on peut lire sur le site des grottes calcaires de Kluter en Allemagne[5] :

« L’air finement filtré, donc pauvre en allergènes et en poussières, a un effet anti-inflammatoire. Les cils des bronches sont activés. Les défenses des bronches sont ainsi globalement renforcées. L’air humide dilue le mucus visqueux. Cela permet d’activer le flux de sécrétions et d’augmenter l’activité autonettoyante des bronches.

Les grottes de Kluter proposent des lieux de thérapie offrant des possibilités de guérison pour l’asthme, la BPCO, la bronchite chronique, le rhume des foins, les maladies allergiques de la peau, la coqueluche ou le tabagisme. »

Et dans le cas des grottes de sel et de l’halothérapie, il faut ajouter les bienfaits spécifiques de l’or blanc médicinal :

  • Le sel est un antibactérien naturel : il réduit l’inflammation en inhibant la prolifération bactérienne et en apaisant les muqueuses irritées ;
  • Il attire l’eau, ce qui aide à hydrater les voies respiratoires (et à fluidifier le mucus) ;
  • Les ions du sel réduisent aussi directement la viscosité du mucus, ce qui le rend plus facile à éliminer.

Tout ceci est bien sûr particulièrement utile en cas de bronchite chronique, BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), asthme ou sinusite.

La chercheuse Anita Wasik et la docteure Tamar Tuuminen ont publié un remarquable article de synthèse rassemblant les études scientifiques qui étayent tous ces bienfaits[6].

Elles sont convaincues que les thérapies par le sel pourraient également aider les patients souffrant d’intoxication aux moisissures (un problème en pleine expansion).

Au total, voici ce qu’un médecin de la réputée clinique de Cleveland (aux États-Unis) conclut au sujet de l’halothérapie :

« C’est quelque chose qui peut valoir la peine d’essayer, surtout si vous avez des difficultés respiratoires » (publié sur le site de la clinique)[7].

Je peux vous l’affirmer : si un médecin « conventionnel » admet cela, c’est que c’est une thérapie très prometteuse[8] !

Bonne santé,

Xavier Bazin

Sources

[1] https://www.xavier-bazin.fr/arreter-le-sel-est-triste-et-dangereux-changez-plutot-votre-sel/

[2] https://www.researchgate.net/figure/Map-of-European-salt-deposits-and-salt-structures-as-a-result-of-suitability-assessment_fig4_336607889

[3] https://infraredsauna.com/health/halotherapy/Halotherapyforacuterespiratoryinfections.pdf

[4] https://salttherapyclinic.com.au/wp-content/uploads/2020/05/halotherapy-for-treatment-of-respiratory-diseases.pdf

[5] https://www.kluterthoehle.de/gesundheit

[6] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34726628/. Ceux qui souhaiteraient le lire en intégralité peuvent écrire aux auteurs.

[7] https://health.clevelandclinic.org/salt-cave-benefits

[8] La seule contre-indication est l’hypertension de ceux qui sont sensibles au sel https://salttherapyclinic.com.au/wp-content/uploads/2020/05/risk-of-high-blood-pressure-in-salt-workers-working-near-salt-milling.pdf

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