Cher(e) ami(e) de la Santé,
Il y a quelques années, les médias se sont fait l’écho d’une étude… hallucinante[1].
Dans leur article, des « scientifiques » estiment qu’il faut arrêter de qualifier l’allaitement maternel de « naturel ».
Le problème, disent-ils, est que cela renforce la « perception que ce qui est naturel est plus sûr, plus sain et moins risqué ».
Dire que l’allaitement est ‘naturel’ pourrait aussi « alimenter les inquiétudes concernant d’autres aspects de la santé et de la société qui sont considérés comme ‘contre-nature’, comme les vaccins, les aliments génétiquement modifiés et les technologies de procréation assistée » (source : CNN[2]).
Ne riez pas.
Car derrière ces affirmations risibles, il y a un enjeu énorme.
Les gens commencent à comprendre à quel point le « tout chimique » de ces cinquante dernières années a produit un empoisonnement généralisé – de l’air, des eaux, des sols, de la nourriture, etc.
Et beaucoup ont compris l’intérêt d’adopter un mode de vie sain, en remplaçant autant que possible le chimique par du naturel : on évite les aliments bourrés d’additifs artificiels, on remplace les produits ménagers par du vinaigre blanc ou du savon noir, on choisit des cosmétiques sans perturbateur endocrinien, etc.
Mais ce grand mouvement ne fait pas du tout l’affaire de l’industrie !
Penser que les molécules naturelles sont généralement plus saines que les molécules de synthèse est catastrophique pour l’industrie agro-alimentaire, l’industrie pharmaceutique, l’industrie des cosmétiques et des produits ménagers, etc.
Il y a donc d’énormes intérêts en jeu.
Et c’est pour cela que ces grands lobbies cherchent à tout prix à brouiller la distinction entre « naturel » et « artificiel ».
Une fois que l’on sait cela, on comprend mieux certaines absurdités majeures de ces dernières années… comme ce qui est arrivé à l’huile essentielle de lavande !
La magnifique lavande catégorisée parmi les « produit chimiques » dangereux (cela ne date pas d’hier mais j’ai des nouvelles fraîches)
L’histoire commence il y a 10 ans avec l’adoption d’un règlement européen nommé « REACH » (pour enRegistrement, Évaluation et Autorisation des produits CHIMIQUES).
L’objectif de ce règlement était honorable : il s’agissait de mieux protéger les consommateurs des produits chimiques dangereux, comme le bisphénol A ou les phtalates.
Les industriels ont donc reçu toute une série d’obligations à exécuter, comme remplir des dossiers détaillés sur les « produits chimiques » contenus dans leurs produits.
Logiquement, les produits naturels n’étaient pas concernés par ce règlement.
Sauf… les huiles essentielles !
Et c’est totalement invraisemblable.
Bien sûr, ce n’est pas parce qu’un produit est naturel qu’il n’est pas dangereux – pensez au venin des vipères ou aux champignons vénéneux.
Mais cela ne veut pas dire qu’on peut mettre le naturel et l’artificiel dans le même sac !
La lavande, même concentrée sous forme d’huile essentielle, n’a rien d’un « produit chimique » !
Mais ce règlement absurde a généré une inquiétude majeure chez les petits fabricants d’huiles essentielles, en particulier les producteurs de lavande.
Dès 2014, la révolte a sonné dans le journal La Provence[3] :
Les petits producteurs de lavande étaient affolés des obligations qu’ils ne pouvaient pas remplir (l’huile essentielle de lavande contient 600 molécules, il est impossible de remplir un dossier pour chacune d’entre elles).
Heureusement, ils ont obtenu une exemption.
Mais l’Union européenne est revenue à la charge, et le psychodrame a recommencé en 2021 (France Bleu[4]) :
En 2022, des politiques ont même commencé à se saisir du sujet (dans le Journal du Dimanche[5]) :
Car l’Union européenne veut maintenant réglementer les étiquettes des « produits chimiques ».
Et depuis le règlement REACH, l’huile essentielle fait toujours partie des produits chimiques !
Donc, voici un exemple de ce que l’Europe voudrait imposer aux fabricants d’huile essentielle :
« Si les producteurs identifiaient un agent cancérigène parmi les composants connus de leurs huiles essentielles, ils pourraient devoir classer leurs huiles de lavande comme cancérogènes »[6].
C’est évidemment absurde et honteux : même si une des six cents molécules de l’huile essentielle de lavande était associée à un sur-risque de cancer, cela ne voudrait absolument pas dire qu’une utilisation normale de cette huile peut causer le moindre cancer !
Où en est-on, aujourd’hui ?
Eh bien les producteurs de lavande semblent avoir obtenu un « sursis » de quatre ans de plus[7].
Mais cela ne résout pas le problème fondamental, le PÉCHÉ ORIGINEL : avoir classé les huiles essentielles comme des produits chimiques !
Et c’est exactement la même ABSURDITÉ qui frappe maintenant la vitamine D !
La vitamine D, essentielle à la vie, qualifiée de « perturbateur endocrinien » !!
Là encore, tout vient d’une règlementation européenne.
En 2017, l’Agence européenne des produits chimiques recommande de catégoriser la vitamine D comme « perturbateur endocrinien »[8]. Et deux ans plus tard, c’est acté officiellement[9].
La raison – tenez-vous bien, car c’est cocasse – est la suivante : c’est parce que la vitamine D est utilisée comme « mort-aux-rats » (rodenticide) !
Mais il suffit de faire le calcul pour se rendre compte de l’aberration : ce qui tue les rats, c’est une dose de vitamine D équivalent, pour un humain, à 30 millions d’unités internationales (UI)[10].
C’est une dose absolument considérable, 300 fois plus forte que les plus grosses ampoules de vitamine D, celles qui contiennent 100 000 UI.
En plus, les rats sont manifestement plus sensibles aux méga-doses de vitamine D que les humains : souvenez-vous de ces cas incroyables de patients qui ont avalé par erreur 2 millions d’UI de vitamine D pendant 1 ou 2 mois : eh bien ils sont ressortis de l’hôpital au bout d’une semaine sans séquelles[11].
Et de toute façon, tout peut être mortel à très haute dose, y compris l’eau pure !!
Donc, qualifier la vitamine D de « perturbateur endocrinien » est une absurdité totale.
Mais une fois que c’était acté par l’Europe, la machine infernale s’est mise en marche – comme pour le règlement REACH.
En France, des bureaucrates français ont pondu un décret incluant la vitamine D dans la liste des perturbateurs endocriniens…
…avec, comme pour la lavande, le but d’imposer des obligations nouvelles aux fabricants de vitamine D !
Ce projet de décret, publié début 2022, a suscité un tollé.
Le Professeur Perronne n’a pas hésité à brandir une explication que certains jugeront peut-être « complotiste » :
« L’industrie pharmaceutique est furieuse contre la vitamine D […] Si on supplémente tout le monde en vitamine D, la population va être en meilleure santé, ce qui va être une perte de marché énorme pour Big Pharma »[12]
Il faut bien dire qu’il y a quelque chose de franchement incompréhensible dans cette affaire.
Je veux bien imaginer que le problème du règlement français vient d’une bévue de bureaucrate.
Mais dès qu’on s’est aperçu du problème, on aurait dû immédiatement reconnaître l’absurdité de la situation.
Mais ce n’est pas ce qui s’est produit !
Plutôt que de faire marche arrière, le gouvernement a demandé à une agence sanitaire, l’ANSES, de se prononcer officiellement sur le sujet.
Résultat : dans son rapport de 20 pages, l’ANSES a été bien obligée de reconnaître que la vitamine D « est avant tout une substance nécessaire à l’être humain », que les « risques d’insuffisances sont bien documentés » et que « les carences causent des risques sévères pour la santé humaine »[13].
L’ANSES a précisé, aussi, que les « effets délétères interviennent à un niveau de dose très élevé, bien supérieur aux doses alimentaires ».
Et pourtant, l’ANSES ne conclut pas son rapport de manière très affirmée. L’agence ménage la chèvre et le chou, alors qu’elle aurait dû dénoncer l’absurdité de parler de « perturbateur endocrinien » pour une substance que notre propre peau fabrique au contact du soleil !!!
Au moment où je vous parle, on ne sait toujours pas à quelle sauce la vitamine D va être mangée.
L’inquiétude est telle que les plus grands spécialistes français de la vitamine D ont publié un article scientifique IMPLORANT le gouvernement de ne pas la qualifier de perturbateur endocrinien[14].
Et au cas où vous trouveriez mon vocabulaire un peu excessif – j’ai beaucoup utilisé le mot « absurdité », j’en suis tout à fait conscient – voyez plutôt la conclusion de ces grands professeurs de médecine, habituellement très mesurés dans leur propos :
« Il n’existe aucun fondement scientifiquement étayé soutenant l’inscription de la vitamine D (cholécalciférol) dans la liste des perturbateurs endocriniens et il est encore temps d’annuler cette décision aberrante et non fondée ».
Affaire à suivre, donc, comme pour la lavande.
Mais vous avez compris ce qui se trame, derrière toutes ces « absurdités ».
Les grands lobbies industriels ne reculeront devant rien pour dénigrer ce qui est sain et « naturel ».
Bonne santé,
Xavier Bazin
39 réponses
Je ne peux même pas imaginer que des gens supposés intelligents peuvent produire des âneries pareilles. Et dire que ÇA nous gouverne
Bonjour Xavier
Encore un très bon article, merci . Je ne trouve pas le mot absurde excessif du tout, en fait, personnellement, j’emploierai sans hésitation le mot criminel car je vois les conséquences de ces législations comme telles.
Si l’on empêche ou restrict la vitamine D au personnes cela va définitivement affecter leur santé et leur système immunitaire et entraîner chez certains des problèmes graves
En ce qui concerne la lavande les conséquences sont moins grave mais dans ce cas je dirai comme vous cette ‘absurdité ‘ est néanmoins néfaste pour le bien être des gens
Car elle est utilisée dans de nombreuses pathologies et très efficace dans mon expérience et bien sûr scientifiquement
Il faut continuer à éduquer le public et faire pression sur tout ceux qui ont un intérêt à vouloir éradiquer les traitements naturels/alternatifs
Merci encore pour vos efforts dans cette ’ bataille ‘ pour la vérité, la liberté de choix et plus encore
Sincèrement
Francoise/Hina Siddiqui
Excuser, s’l vous plaît, mon français , je n’ai plus l’habitude d’écrire en français je préfère écrire en anglais.
bonjour
ici a la maison j’utilise des sachets de lavande que j’achète pour mettre dans le linge
sil vous plait dite moi je doit arrêter ou bien continuer cela m’effraie un peu que faire
merci de votre réponse
Bonjour, je suis totalement d’accord avec ce que vous écrivez. Un point cependant me chiffonne, c’est quand vous parlez d »Europe », comme si le type de gouvernement qui en est à sa tête n’y était pour rien! or, c’est bien de cela qu’il s’agit.
Merci pour vos articles
Violette Melendez
Bonjour,
Je prends de la Vitamine D tous les jours – soit 3 gouttes de Zyma, donc à des doses moins
forte que l’ampoule mensuelle/bimensuelle
Il ne peut donc y avoir aucun effet secondaire et je la conseille fortement en cas du moindre
soupçon d’insuffisance rénale ou problèmes de foie.
J’ai l’impression de devoir supplier mon/mes médecins pour de la Vitamine D (et d’autres médicaments)
mais cela est un problème plus sérieux que la Vitamine D, par lequel les médecins se plaisent à
assouvir leurs patients de manière volontaire et autoritaire. Celui ou celle qui a un bon médecin est bien chanceux…
ILS NOUS REFONT LE COUP DE L HYDOXI CHLOROQUINE
Bonjour Xavier Bazin,
J’attends toujours avec impatience de vous lire, ces lectures que je transmets à mes amies proches et j’espère vous lire encore très longtemps
Les attaques des huiles essentielles et de la vitamine D sont inacceptables, surtout qu’elles sont très efficaces, tous les jours je prends 4000 ui de vitamine D3K2, et l’huile essentielle de Lavande, pour soigner les petits bobos et aussi pour son pouvoir relaxant, grâce à ces 2 produits entre autres, (je ne suis pas vaccinée) j’ai eu (mon médecin à supposé) le covid qui n’a été qu’une journée de fatigue.
J’ai 76 ans et je constate tous les jours que les français de France particulièrement, croient aux mensonges distillés à petites et grosses doses, selon le cas, et tout ceci relayé en continu sur les chaines TV.
Ici aux Antilles, ne ne croyons absolument pas à ces inepties, surtout du fait que nos sols ont été empoisonnés par le chlordécone bien que le gouvernement français, de l’époque, savait qu’il était cancérigène.
En Guadeloupe, nous avons énormément de plantes médicinales qui sont toutes très efficaces, et m’en sers tous les jours en préventif, grâce à des amis qui ont un jardin extraordinaire en biodiversité.
après l’homéopathie ,la lavande et maintenant la vitamine D ce sera quoi après?
C’est une honte et nous sommes paraît il en démocratie!!!!
C’est à croire qu’ils attendent que la population descende dans la rue
Merci, Xavier, pour toutes ces informations précieuses !
Que ça soit par cupidité , idéologie politique ou environnementale nous pouvons nous rendre compte au quotidien que l’on vit dans un monde de fous et je crains que l’Europe et les lobbies soient de connivence pour nous mener par le bout du nez . Je me souviens ( plus de 15 ans je pense) un des objectifs de Bruxelles était d’interdire les fromages à pâte crue , alors que la France est , à elle seule , un grand plateau de fromages avec elle tout une chaine de métiers et d’emplois ……. S’attaquer aujourd’hui à la lavande et à l’allaitement maternel ça relève d’une débilité profonde . Et demain , ça sera quoi ?
Dans quel monde allons -nous bientôt vivre ?