Ces remèdes sentent le soufre, c’est pour ça qu’ils sont si précieux en cas d’infection !

Cher(e) ami(e) de la Santé,

Quand mon premier fils est né, une amie m’a donné ce conseil :

« Si ton enfant est malade, coupe un oignon près de son lit le soir au coucher ».

Sur le moment, je n’ai pas très bien compris comment cela pouvait fonctionner.

Mais ce conseil venait d’Anne-Laure, créatrice de l’excellent site d’information Naturelle Maman.

Alors je lui ai fait confiance. Et je n’ai pas été déçu.

Mais ce n’est que des années plus tard que j’ai compris pourquoi cela fonctionne.

C’est le même mécanisme qui explique pourquoi les soupes à l’ail et la mystérieuse « huile de Haarlem » sont précieuses en cas de grippe ou de bronchite…

Bien sûr, l’ail, l’oignon et l’huile de Haarlem ont des effets antiviraux et antibactériens.

Mais leurs bienfaits contre les infections respiratoires vont bien au-delà.

Ces remèdes ont aussi un effet majeur sur… le mucus (mon dada du moment).

Nos grands-mères et la soupe à l’ail (FTW)

Si vous naviguez sur les réseaux sociaux, vous avez peut-être vu passer cet acronyme « FTW ».

Cela veut dire « For The Win » (« pour la victoire ») : c’est une façon de montrer son enthousiasme.

« La soupe à l’ail FTW« , c’est une manière de dire qu’elle est imbattable !

Je vous explique pourquoi.

Vous vous souvenez qu’en cas d’infection respiratoire, il est essentiel de chouchouter le mucus de votre nez et de vos bronches.

Car le mucus est votre première barrière contre les germes – le mucus piège les virus et bactéries qui peuvent se multiplier dans vos voies respiratoires.

Et car c’est aussi un grand « nettoyeur » : un bon mucus permet d’expulser tous les débris (germes, cellules immunitaires) via le fameux « escalator mucociliaire ».

À l’inverse, quand un mucus trop épais stagne dans vos bronches, vous respirez mal et risquez une surinfection bactérienne.

Que vient faire la soupe à l’ail, dans tout ça ?

D’abord, tout bêtement, en tant que liquide, elle vous hydrate.

C’est important, car il n’y a rien de pire qu’un mucus desséché : trop visqueux, il n’arrive plus à remonter l’escalator et reste bloqué dans vos bronches.

Une soupe à l’ail bien salée renforce aussi l’hydratation de votre mucus (on a vu avec la mucoviscidose qu’un mucus privé de chlorure et de sodium devient asséché).

Ensuite, tout le monde sait que l’ail est antimicrobien. En agissant directement contre les germes, il limite la formation de mucus visqueux.

Enfin – et nous en arrivons à notre sujet du jour – l’ail contient du soufre !

Or, le soufre a un impact direct sur le mucus : il le rend plus fluide !

En effet, les protéines du mucus, appelées « mucines », contiennent des petites liaisons qui sont responsables de sa viscosité.

Ces petites liaisons se nomment des « ponts disulfures »… qui peuvent être brisés par le soufre !

Quand le soufre brise ces liaisons, il rend le mucus plus fluide… et donc plus aisé à expulser.

C’est d’ailleurs le mode d’action de la N-acétyle-cystéine (NAC), un remède vendu en pharmacie sous le nom de Mucomyst ou Exomuc.

Le soufre de la NAC casse les ponts disulfures du mucus. Et c’est ce qui fait de la NAC un « mucolytique », c’est-à-dire un remède qui fluidifie le mucus !

Certes, ce qui est vrai pour la NAC ne l’est pas forcément pour l’ail ou l’oignon, car la forme chimique du soufre n’est pas tout à fait la même.

Mais le soufre alimentaire a une action avérée sur le mucus en favorisant la production de glutathion, une substance capable de briser les liaisons disulfures, ce qui contribue à un mucus fluide et fonctionnel.

Bref, vous voyez l’intérêt d’avaler des soupes à l’ail quand vous êtes malade – je vous en donne une recette « optimisée » à la fin de cette lettre.

Mais l’ail n’est pas la seule bonne source de soufre en cas d’infection.

Sirop de radis noir… et oignon coupé !

Parmi les « remèdes de grand-mère » bien connus contre les bronchites, il y a le sirop de radis noir (ou de navet).

On coupe le chapeau du radis, on creuse un petit trou au centre et on le remplit de miel.

Au bout d’une dizaine d’heures à température ambiante, on récupère le sirop qui s’est formé dans le creux du radis – et on peut le garder 2 ou 3 jours au frigo.

C’est efficace car le radis noir, comme le navet, est connu pour contenir… des composés soufrés !

Et c’est la même chose pour les oignons – ce qui explique la tradition des sirops d’oignons.

Sauf que l’oignon a une autre spécificité.

Ses composés soufrés sont particulièrement… volatils !

De fait, quand je coupe un oignon près du lit de mes enfants, je le sens encore le lendemain matin quand j’entre dans leur chambre !

Toute la nuit, donc, ils ont pu inhaler ses précieux composés soufrés.

Cela apaise et fluidifie le mucus du nez et des bronches. On se sent moins « congestionné ». L’expectoration est plus facile. Et l’infection risque moins de tomber sur les bronches.

Cerise sur le gâteau : certains composés volatils de l’oignon (comme les thiosulfinates) ont aussi une action antibactérienne naturelle.

(A contrario, la quercétine, un puissant antiviral et anti-inflammatoire contenu dans l’oignon, n’est pas volatile : il faut manger l’oignon pour en profiter).

Bien sûr, je reconnais qu’il n’y a pas d’essai clinique randomisé sur les bienfaits de l’oignon coupé. Mais cela ne m’empêche pas de continuer de le faire pour mes enfants !

Et en écrivant cette lettre, je commence à penser que je le ferai aussi probablement pour moi, désormais, si je sens que je vais tomber malade !

Et sans doute finirais-je aussi par tester la mystérieuse « huile de Haarlem », dont plusieurs amis médecins me disent tant de bien.

L’huile de Haarlem, le soufre ultime depuis plus de trois siècles

C’est à la fin du 17ème siècle, aux Pays-Bas, que cette fameuse huile a été mise au point.

Elle est issue du travail de plusieurs générations d’alchimistes qui ont fini par réussir un exploit : rendre le soufre élémentaire assimilable par le corps humain.

Pour cela, ils ont mélangé du soufre (16 %) à deux autres ingrédients :

  • La térébenthine du pin (80 %), une huile essentielle extraite de la résine des pins ;
  • Et l’huile de lin (4 %), riche en oméga-3 végétaux.

Le soufre, devenu biodisponible, peut à présent produire tous ses bienfaits.

Cela dit, n’imaginez pas verser cette huile de Haarlem dans votre salade. Même si, historiquement, elle pouvait être versée dans du lait ou d’autres liquides.

Aujourd’hui, elle est principalement consommée en capsules, pour maintenir ses propriétés (et camoufler son goût particulier).

En cas d’infection sérieuse, en traitement d’attaque, on peut prendre 2 capsules avant les repas, 3 fois par jour, pendant 8 jours.

Si vous l’essayez, vérifiez toutefois que vous la tolérez bien, car il arrive qu’elle cause de légers désagréments digestifs (il existe d’ailleurs des capsules vertes « enrobées » pour les limiter).

Je vous reparle très vite de cette huile étonnante.

D’ici-là, je vous dis bonne santé !

Xavier Bazin

PS : Voici une soupe à l’ail anti-bronchite « optimisée » (avec du thym !), comme promis :

 Ingrédients (pour 2-3 bols)

✔ 1 tête d’ail (8 à 10 gousses) – antibactérien, antiviral, expectorant

✔ 1 oignon – mucolytique, anti-inflammatoire

✔ 500 ml d’eau salée ou de bouillon de poule – hydratation et effet réchauffant

✔ 2 c. à soupe d’huile d’olive – favorise l’absorption des composés soufrés

✔ 1 c. à café de thym séché – expectorant et antiseptique respiratoire

Préparation

1. Préparation de l’ail et de l’oignon

Éplucher et émincer grossièrement l’oignon.

Éplucher l’ail, l’écraser avec le plat du couteau et le laisser reposer 10 minutes (permet la formation d’allicine, son principal composé actif).

2. Cuisson des aromates

Faire chauffer l’huile d’olive dans une casserole à feu doux.

Ajouter l’oignon et le faire revenir jusqu’à ce qu’il soit translucide (sans coloration).

Ajouter l’ail écrasé et faire revenir 1 à 2 minutes à feu doux sans le brûler (pour préserver ses propriétés).

3. Ajout des liquides et thym

Verser 500 ml d’eau salée ou de bouillon de poule.

Ajouter le thym.

Laisser mijoter à feu doux pendant 15 à 20 minutes.4. Finalisation traditionnelle

Si vous le souhaitez, déposer une tranche de pain au fond d’un bol et verser la soupe dessus.

Pour une soupe plus nourrissante, ajouter un jaune d’œuf battu dans le bol avant d’y verser la soupe chaude.

Et voilà.

À consommer bien chaud, surtout le soir avant de dormir, pour dégager les bronches et calmer la toux.

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28 réponses

  1. Bonjour
    J’y crois à tous ces remèdes de bonne femme
    Je connais déjà les bienfaits de l’ail et de l’oignon mais la soupe non
    Je me la garde précieusement pour moi et mes proches s’ils veulent bien l’accepter 😂
    J’avais un excellent médecin naturopathe parti à la retraite hélas et un thérapeute en médecine chinoise qui fait des merveilles
    Belle journée
    Colette

  2. Merci. Je me suis toujours demandé si l’ail et l’oignon gardaient leurs propriétés une fois cuits ? Au vu de votre soupe, il semble que oui. En effet, j’ai à la maison un allergique à l’ail, qui ne le tolère que cuit (germe enlevé).

  3. bonjour,oui je connaissais ce remède car ma maman nous le faisait ,et j’ai 86ans cela nous
    faisait vraiment du bien,cela me remonte à mon enfance et ses remède de grand-mère ,et
    bien d’autres ,que j’ai transmis à mes enfants ,y compris Argent colloïdale qui fait des miracles aussi ,bonne journée.

  4. Merci pour la recette de la soupe à l’ail ,et toutes les astuses en cas de rhumes et toux,je fais sinusites et du mal à respirer surtout la nuit je vais essayer la prochaine fois merci

  5. Bonjour
    Merci pour cette recette que je vais essayer ce soir.
    Et également pour tous les conseils que vous partagez avec nous.
    Belle journée

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