Le protocole Raoult est sûr, sans effet indésirable sérieux.
Mais est-il efficace ?
Si vous en croyez le discours dominant, c’est NON.
Il y a quelques jours encore, les médias ont tiré à boulet rouge sur ce médicament :
« C’est confirmé, la chloroquine ne sert à rien » (20 Minutes)[1]
« Fin de partie pour le traitement du Pr. Raoult » (L’Express)[2]
« Une vaste étude enterre la chloroquine » (Le Soir)[3]
Mais une nouvelle fois, c’est de la désinformation pure et simple.
L’étude dont ils parlent est une simple compilation d’études cliniques déjà publiées.
Or on l’a vu la semaine dernière : la plupart des études sur ce sujet ont été manipulées par des experts en situation de conflit d’intérêts.
Je vous en ai donné la preuve en vous détaillant deux études « randomisées en double aveugle contre placebo », le graal en matière scientifique.
Et vous l’avez vu : même avec ces critères en apparence très rigoureux, on peut encore manipuler grossièrement les résultats.
Or tout le monde le sait : qui peut le plus peut le moins !
Si on peut manipuler des études à la méthodologie solide, imaginez ce qu’on peut faire avec des études un peu moins fiables !
En voici encore deux exemples assez sidérants :
Préférerez-vous être intubé… ou mourir ?
Commençons par une étude publiée – encore ! – dans The New England Journal of Medicine (NJEM) [4].
Petite parenthèse : je ne suis pas le seul à regretter que ce « grand journal » soit définitivement passé sous la coupe de Big Pharma : le Pr Raoult lui-même vient d’écrire au NJEM un courrier de deux pages, avec ce titre emprunté à Cicéron, Quousque tandem abutere, patientia nostra –, qui signifie : Combien de temps allez-vous abuser de notre patience ?
Dans une étude publiée dans le NJEM, donc, les chercheurs ont examiné le sort de 1376 malades hospitalisés pour Covid-19 dans un grand hôpital de New-York, dont 811 ont reçu de l’hydroxychloroquine (HCQ dans le reste de cette lettre).
Notez bien que cette étude est rétrospective : cela veut dire qu’elle a été faite après coup.
Elle est observationnelle, ce qui veut dire qu’on compare des groupes de patients qui n’ont pas été « tirés au sort »… et qui sont peut-être très différents !
Il est probable, par exemple, que la politique de l’hôpital était de donner l’HCQ aux patients les plus gravement atteints.
C’est une pratique courante pour les médicaments dont on n’est pas sûr à 100 % : on les donne à titre « compassionnel » aux patients les plus à risque de mourir.
Le problème, c’est que cela biaise totalement les résultats.
Lorsque vous comparez le sort des patients qui ont reçu l’HCQ (donc gravement malades) à ceux qui ne l’ont pas reçue, vous trouverez plus de morts dans le groupe HCQ…
…mais cela ne veut pas dire que l’HCQ serait inefficace, voire mortelle…
…c’est simplement que le groupe qui l’a reçu était beaucoup plus malade au départ que l’autre !
C’est tout le problème des études observationnelles !
Et en effet, dans l’étude new-yorkaise, on a exactement ce biais : les patients qui ont pris l’HCQ étaient plus malades au départ que les autres.
Les auteurs de l’étude ne s’en cachent pas, et utilisent des techniques statistiques pour essayer de réduire ce biais – mais ce n’est pas idéal.
Au total, la conclusion des chercheurs est négative pour l’HCQ :
« L’hydroxychloroquine n’a pas été associée à une augmentation nette ou une diminution nette du risque d’intubation ou mort ».
Le problème, c’est qu’ils ont fait une grosse manipulation pour obtenir ce résultat.
Tenez-vous bien : ils ont mélangé les cas d’intubation et de mort, plutôt que d’examiner l’effet de l’HCQ sur le nombre d’intubations d’un côté, et le nombre de morts de l’autre.
Or voici ce qu’on découvre, quand on va fouiller dans les chiffres cachés au fond de l’étude.
Parmi les patients très gravement malades, en état de détresse respiratoire :
- ceux qui ont reçu de l’HCQ ont été 60 % à mourir ;
- et ceux qui n’en ont pas reçu ont été 89 % à mourir !
Voilà donc des chiffres plutôt favorables à l’HCQ, même au stade le plus avancé de la maladie !
Mais cette étude reste de faible qualité générale, ce qui ne permet pas de conclure dans un sens ou dans un autre.
Ce qu’il faut retenir, c’est que des mauvaises études peuvent être publiées dans des journaux prestigieux, du moment qu’elles concluent à l’inefficacité de l’HCQ… y compris lorsque les chiffres indiquent plutôt le contraire !
Feriez-vous confiance à l’expert qui a défendu le Médiator ?
Le deuxième exemple sidérant vient d’une équipe française, qui a publié une autre étude observationnelle dans le British Medical Journal (BMJ).
La conclusion des chercheurs est claire : ils n’ont pas trouvé d’efficacité de l’HCQ pour les patients hospitalisés, ayant besoin d’oxygène – donc déjà gravement malades.
Je passe sur le fait que le traitement a été donné à un stade avancé de la maladie, alors qu’on sait que ce traitement a moins de chances d’être efficace à ce moment-là.
Ce qui est intéressant, c’est que les auteurs sont passé à côté d’un résultat très intéressant, issu de leurs propres chiffres.
Sur les 15 patients qui ont reçu de l’HCQ + de l’azithromycine – c’est à dire le protocole Raoult dans son intégralité – aucun n’est mort… ni même passé en réanimation !
Certes, il n’y a que 15 patients dans ce cas, mais c’est tout de même un fait notable, que les auteurs auraient dû souligner !
De fait, le Pr Raoult s’est immédiatement insurgé contre cet « oubli » :
« Pourquoi le méthodologiste de l’étude (Pr Philippe Ravaud) a-t-il refusé d’analyser les données qui montrent que l’azithromycine et l’hydroxychloroquine (0 passage en réa, 0 mort, sur 15 patients) marchent mieux que le traitement standard (16 passages en réa, 3 morts, sur 63) ? »[5]
Ce qui est fou, c’est que le méthodologiste en question, le Pr Philippe Ravaud…
…n’est autre que l’expert qui a défendu le Médiator, pour le compte du laboratoire Servier !
Je n’invente rien : en 2009, alors que la dangerosité du Médiator était évidente, ce cher Pr Ravaud, payé par Servier, refusait le retrait du médicament ! Tout ce qu’il demandait, du bout des lèvres, c’était des « modifications du Résumé des Caractéristiques du Produit »[6].
Voilà donc un expert en qui vous pouvez avoir parfaitement confiance, n’est-ce pas ?
Et c’est encore une illustration de la face cachée de la recherche médicale, plombée par les conflits d’intérêt.
Vous le voyez, quand on y regarde de plus près, la plupart des études défavorables à l’HCQ… ne le sont pas vraiment !
Mais il n’y a pas que des études défavorables.
Ce que les médias se gardent bien de vous dire, c’est qu’il en existe beaucoup qui sont favorables au protocole Raoult !
Beaucoup d’études observationnelles favorables à l’HCQ
Gardez en tête que les études dont je vais vous parler ici ne sont pas des études randomisées en double aveugle contre placebo.
On ne peut pas leur faire confiance à 100 %, et ne constituent donc pas des preuves définitives.
Cela dit, gardez aussi à l’esprit que personne au monde n’a intérêt à trouver des résultats favorables à l’HCQ.
C’est un médicament qui ne rapporte rien, il n’y a aucun lobbying en sa faveur, et aucun scientifique n’a rien à gagner à en faire la promotion… si ce n’est se faire « dézinguer » dans les médias.
De mon point de vue, cela donne un poids non négligeable aux études qui obtiennent des résultats positifs.
Voici donc quelques exemples d’études observationnelles favorables à l’HCQ, qui ont bizarrement été passées sous silence par les médias :
- La plus connue est celle menée à l’hôpital américain Henry Ford, publiée en juillet dans le très respecté International Journal of Infectious Diseases[7]. Les chercheurs ont examiné l’impact de l’HCQ donnée le plus tôt possible à des patients hospitalisés, et concluent que ce médicament diminuerait la mortalité de moitié par rapport à ceux qui ne l’ont pas reçu (13,5 % de morts contre 26,4 %) ;
- L’autre grande étude publiée en juillet a été menée dans un réseau prestigieux de huit hôpitaux à New York, et aboutit à la même conclusion[8] : l’HCQ diviserait par deux le taux de décès parmi les patients hospitalisés – là encore, le médicament a été donné rapidement, en général dans les 24 heures suivant l’hospitalisation ;
- Des résultats concordants ont été rapportés par des chercheurs italiens, avec une réduction de 66 % de la mortalité[9] sur 539 patients hospitalisés à Milan chez ceux qui ont reçu l’HCQ + l’azithromycine.
Plus récemment, une étude menée sur plus de 3 000 patients dans 33 hôpitaux italiens a conclu à une réduction de la mortalité de 30 % grâce à l’HCQ[10].
Réaction de la responsable de cette étude italienne, Licia Iacoviello
« Nous pensons que la HCQ administrée tôt après le diagnostic de Covid-19 à de faibles doses de 400 mg par jour peut être un médicament efficace et sûr, peu coûteux et facile à utiliser, et pas seulement en Italie »[11].
Et il y a quelques jours, une très vaste étude belge, menée sur plus de 8 000 patients, a conclu elle aussi que l’HCQ permet de réduire de 35 % la mortalité des patients[12] !
Encore une fois, aucune de ces études observationnelles n’apporte de preuve définitive.
Mais elles participent au « faisceau d’indices » favorable au protocole Raoult.
En effet, il serait tout de même étonnant qu’autant d’études concluent à l’efficacité de ce médicament s’il n’avait strictement aucun effet, sachant que personne n’a intérêt à manipuler les résultats en sa faveur !
Et pour couronner le tout, plusieurs études randomisées contre placebo, donc plus crédibles a priori, vont dans le même sens.
Des études randomisées « non significatives »… mais positives !
Je vous ai parlé de l’étude du NJEM qui, après retraitement des chiffres, montre que l’HCQ apparaît efficace pour éviter la Covid-19, lorsqu’elle est donnée dans les 48 heures après contamination[13].
Mais regardez aussi cette étude espagnole, publiée récemment dans Clinical Infectious Disease[14].
Ses résultats ne sont pas « significatifs » d’un point de vue statistique, car le nombre de patients est trop faible…
…mais ils montrent tout de même vers une réduction de 25 % des hospitalisations dans le groupe qui a reçu l’HCQ, par rapport au groupe placebo.
On retrouve le même genre de résultat avec une étude brésilienne, publiée dans le NJEM (encore) et qui conclut à l’inefficacité de l’HCQ + l’azithromycine[15].
En réalité, voici ce que l’étude a donné sur la mortalité, le critère le plus important :
- Il y a eu 5 morts dans le groupe qui a reçu le placebo ;
- Contre 3 dans le groupe qui a reçu l’HCQ et l’azithromycine, soit 40 % de moins !
Bien sûr, ce sont des trop petits chiffres, peut-être dus à un hasard statistique, mais cela pointe plutôt vers une efficacité du protocole Raoult, encore une fois !
En réalité, pour avoir une preuve définitive, il aurait fallu une vaste étude randomisée contre placebo, sur plus de 2 000 patients.
Mais cela n’a pas été fait.
En France, une étude de ce genre a été envisagée à Montpellier, puis abandonnée sous la pression de l’Agence du médicament, après la parution de l’étude frauduleuse du Lancet[16].
Aux États-Unis, tout était prêt aussi, avec une étude randomisée prévue sur plus de 2 000 patients, en testant le protocole complet du Pr Raoult (HCQ + azithromycine)[17].
Mais – comme par hasard – cette étude financée par le centre de recherche du Dr Fauci a été abandonnée en rase campagne… comme si on ne voulait pas en connaître le résultat !
Et voilà comment on arrive à créer un rideau de fumée défavorable à un médicament peu coûteux !
Si vous êtes arrivé jusque-là, cher lecteur, j’espère que vous n’êtes pas trop fatigué par cette accumulation d’études un peu techniques.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’avec un peu d’ingéniosité et beaucoup de mauvaise foi, on peut faire dire « ce qu’on veut » à la plupart des études scientifiques.
Mais si l’on regarde la totalité des études, avec objectivité, il apparaît assez clair qu’elles pointent plutôt vers une efficacité de l’HCQ (et de l’azithromycine).
Et il faut ajouter une chose : il n’y a pas que les études qui comptent, dans la vie.
Quand on n’est pas sûr de son fait, en médecine, il faut regarder tous les signaux, forts ou faibles !
C’est ce qu’on verra la semaine prochaine – et vous verrez, les « signaux faibles » sont outrageusement en faveur de l’efficacité du protocole Raoult.
33 réponses
Personnellement, je suis convaincue
que le traitement du Pr Raoult, administré en début d’infection par le Covid peut guérir et donc sauver bien des vies.
Le lobby scientifique et financier s’est
acharné à fausser les résultats, notamment en l’administrant à des malades trop gravement atteints. C’est déplorable !
Personnellement, au moindre doute, je serais prête à consulter le Pr ou son équipe que je soutiens.
Ca sert à quoi ces mails puisque l’HCQ est interdite à la vente
Ou alors dites nous comment s’en procurer
Je soutiens le Professeur Raoult –
En 2009, mon frère est décédé à cause du Médiator
du laboratoire Servier …
Ce « médicament » a été retiré –
Les malades sont des cobayes pour Big Pharma !
Vous oubliez avec le médiator la cérivastati et cholstat et stator de Bayer mis sur le marché de 1999 à août 2001 qui a fait des morts, et paraplégique, aveugle et créé des fybromialgie. Mon époux en a souffert pendant 18 ans. L’omépfazole qui provoque des embolies pulmonaires et mon époux est décédé en juin 2019 d’une embolie pulmonaire qu’il a fait pendant son sommeil.
les labos pharmaceutiques sont des pourris, des Bayer savait qu’il mettait une merde sur le marché.
depuis je suis très prudente avec les médicaments que l’on me prescrit.
Paris (France) – 27 août 2020 – L’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le cadre de la prise en charge de patients atteints par le COVID-19 continue de faire l’objet d’une certaine couverture médiatique, la situation soulevant toujours de nombreuses questions et controverses.
et c’est où ça ? … sur le site de … SANOFI !
https://www.sanofi.fr/fr/Actualites/actualites-produits/point-de-situation-plaquenil
qui continue avec
À ce jour, les preuves cliniques ne permettent pas de tirer des conclusions définitives sur l’efficacité clinique ou la sécurité d’emploi de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge de l’infection COVID-19, et ce, malgré les nombreux essais cliniques mis en place au cours du premier semestre 2020.
je crois que voue avez tort.
Il n’y a pas de médicament efficace sur la covid 19.
des traitements symptomatiques /l’oxygène d’abord
les anticoaculands
les corticoides la deuxiéme semaine
l ‘ intubation la plus tardive possible
Et le vaccin plus tard(j’attends votre opposition)
Tout le reste est faux ou non prouvé
sur le site sanofi
https://www.sanofi.fr/fr/Actualites/actualites-produits/point-de-situation-plaquenil
on peut lire (et ils sont pourtant très intéressés !)
À ce jour, les preuves cliniques ne permettent pas de tirer des conclusions définitives sur l’efficacité clinique ou la sécurité d’emploi de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge de l’infection COVID-19, et ce, malgré les nombreux essais cliniques mis en place au cours du premier semestre 2020.
Bjr M. Bazin,
Si demain je suis contaminée par le Covid-19 et que j’ai besoin d’un traitement, avec quel médicament a-t-on me soigner ?
Merci
Téléphonez à votre médecin !
Il n’appartient pas a une revue comme SCE de se positionner dans ce débat.Personne ne maitrise quoique ce soit et il n’appartient pas à des journalistes de se poser en arbitres, les médecins ont deja du mal et ajouter des éléments qui tiennent plus du débat populiste que du débat scientifique ne faisant qu’ajouter de l’opacité au dit débat
J’ai 70 ans et pour le moment , je me porte a merveille. Je suis très huiles essentielles et produits naturels.
Si un jour, j’attrapais ce virus, comment puis je faire pour me faire soigner par le Professeur Raoult?
Dont je suis tous les articles depuis le début . Merci de votre réponse.
J’espère pour vous, même si vous seriez marseillaise, que vous n’avez pas besoin de vous faire soigner contre ce virus. Continuez vos remèdes naturels, je fais de même (VitD3 à raison de 75 UI/kg de poids corporel, HE ravintsara, un bon multivitamine qui contient 15 mg de zinc, Mg, microbiote); il faut renforcer son immunité. Si malgré tout, nous devions être contaminés, tous les médecins savent quoi faire. Le prof RAOULT a d’excellents résultats avec l’HCQ et un antibiotique, qu’il ne donne pas n’importe comment à n’importe qui; les patients sont d’abord examinés de tous les côtés pour savoir si ce remède convient. Il a d’autres médicaments à sa disposition au cas où des patients présenteraient un problème.