Cher(e) ami(e) de la Santé,
Une étrange maladie grippale a circulé en décembre dernier.
Je vous en ai longuement parlé dans ma dernière lettre (disponible ici si vous ne l’avez pas lue).
Cette « grippe » a la particularité de durer plusieurs semaines, avec fatigue anormale et toux grasse persistante… et avec un risque important de causer des bronchites ou des pneumonies.
Après vos plus de 1200 témoignages confirmant cet étrange phénomène, j’en ai recueilli encore des centaines suite à ma tribune à ce sujet sur France Soir[1].
Dans le lot, j’ai aussi reçu quelques remarques et objections.
Cela tombe bien, car j’ai continué mon enquête… et j’ai du nouveau à partager avec vous.
Mais d’abord, écartons une idée absurde :
NON, cette « grippe » n’était pas le Covid !
Un certain « Ari Kouts » s’est ouvertement moqué de mon article, en affirmant sur Twitter que cette grippe étrange de Noël n’était évidemment rien d’autre que… le Covid[2] !
J’avais pourtant précisé que beaucoup de gens touchés par cette grippe avaient réalisé un test Covid revenu négatif (personnellement, j’ai fait 3 auto-tests, tous négatifs).
Mais selon ce Monsieur, ce n’est pas une preuve suffisante :
« Le souci c’est que certains font des tests à la maison ou tests rapides qui ne sont pas toujours très performants avec omicron. Donc on peut comprendre qu’ils pensent que c’est autre chose ».
Je ne sais pas si les auto-tests sont moins performants sur les derniers variants. C’est possible.
Mais il y a deux raisons pour lesquelles la « grippe de Noël » n’était clairement pas le Covid.
La première est le ressenti des patients – c’est subjectif mais non négligeable.
Après 3 ans d’épidémie Covid, presque tous les Français ont été infectés au moins une fois par le coronavirus.
Ils savent ce que c’est que d’avoir le Covid.
Personnellement, je l’ai eu deux fois et les symptômes étaient très comparables, les deux fois. Or, la « grippe » de Noël qui m’a cloué au lit n’avait vraiment rien à voir avec le Covid.
Et vos centaines de témoignages l’ont confirmé : pour vous non plus, cette grippe bizarre ne ressemblait pas au Covid.
Et puis, il y a un autre élément, objectif :
Au moment où vous avez eu cette « grippe étrange »… il y a eu une épidémie DÉVASTATRICE de « syndromes grippaux » !
Si l’on regarde bien les chiffres officiels, le Covid était en recul lorsque l’épidémie de « grippe » a décollé.
C’est ce qu’a confirmé, fin décembre, la « cheffe » du nouveau conseil scientifique français, Brigitte Autran :
Le 28 décembre, Santé Publique France s’est d’ailleurs inquiété de la virulence de l’épidémie grippale, avec une explosion des hospitalisations.
Pire, l’organisme public relevait une anomalie : en proportion, il y avait autant de « vieux » que de « jeunes » admis en réanimation[3] !!
C’est très inhabituel, pour une « grippe ».
Mais cela cadre bien avec les témoignages que vous m’avez envoyés – ainsi qu’avec mon propre cas personnel : je ne comprends toujours pas comment j’ai pu subir une complication sérieuse liée à cette grippe (une pneumonie !), alors que je suis jeune (40 ans) avec une très bonne hygiène de vie.
Le journal la Voix du Nord a donné un aperçu de la gravité de la situation, le 30 décembre :
« Quinze patients admis pour grippe dans les services de réanimation et de soins intensifs sur les cinquante lits : de mémoire de médecin, du jamais vu en quinze ans de service au CHU de Lille.
‘Autant de cas en même temps, c’est inédit’, appuie le centre hospitalier universitaire. »
Mais savez-vous ce qui m’étonne le plus ?
C’est que cet article de presse a été l’exception, pas la règle. Très peu de médias ont parlé de la virulence de cette « grippe de Noël ».
Cette omerta est d’autant plus étrange que les statistiques de décès sont sans précédent !
Ces chiffres officiels sont sidérants : pourquoi n’en a-t-on pas plus parlé ?
Déjà, le nombre de cas de « syndrome grippal » est assez inédit. On le voit bien avec les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé[4].
En France, le pic de cas en semaine 51 de l’année 2022 (tout à droite) établit un record sur les 10 dernières années :
On voit bien qu’il y a une flambée brutale, rapide, avec énormément de cas en même temps… mais sur courte période : 3-4 semaines seulement.
Et si l’on regarde le nombre de décès, le caractère inédit de la situation est encore plus flagrant[5] !
On le voit à l’œil nu : le pic de la fin 2022 est deux fois plus élevé que le précédent « record » de l’hiver 2018-2019.
N’est-ce pas un « évènement » qui mériterait qu’on en parle davantage ?
Le silence des médias français et occidentaux est d’autant plus étonnant que le phénomène est international.
Dans tout l’hémisphère Nord, il y a eu également un « record » du nombre de syndromes grippaux en décembre 2022, par rapport aux 10 années précédentes[6] !
Et l’exemple de l’Angleterre confirme que ces syndromes grippaux n’avaient rien de bénin.
Le graphique ci-dessous montre le nombre d’hospitalisations pour « grippe » depuis 2017. Là encore, le mois de décembre 2022 (ligne noire en gras) établit un record inédit[7] :
Autre fait troublant : cette grippe plus virulente que d’habitude était prévisible… mais personne ne nous avait prévenu !
En effet, on sait que l’hémisphère Sud subit les épidémies grippales quelques mois plus tôt qu’au Nord, lorsque c’est l’hiver chez eux.
Or il y a quelques mois, l’Australie a elle-même vécu une saison grippale particulièrement virulente : là-bas aussi, il y a eu un record de cas sur 10 ans[8] !
Que se passe-t-il ? Pourquoi parle-t-on si peu de cette « grippe » de tous les records ?
Et d’ailleurs, s’agissait-il finalement d’une simple grippe ?
Au final, ce « virus étrange » était-il simplement une grippe ?
Au début de mon enquête, j’étais convaincu que le « virus de Noël » n’était pas une vraie grippe.
Pour une raison simple : les symptômes de la grippe « classique » ne correspondent pas du tout à ceux de la pseudo-grippe de décembre dernier.
Pour moi, la grippe, c’est ce que décrit Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille :
« Lorsqu’on a vraiment la grippe, en général on s’en souvient : on est clous au lit 4-5 jours avec de la fièvre et on a mal partout[9].
En effet, j’ai eu la grippe étant enfant, et je m’en souviens comme si c’était hier – notamment les douloureuses courbatures. Je me souviens aussi du sentiment de libération absolu que j’ai ressenti quand la maladie a disparu, subitement.
Mais ce que j’ai vécu à Noël n’avait rien à voir : c’était moins violent, mais étalé sur plusieurs semaines, avec fatigue et toux anormale – et vous avez été des centaines à me témoigner de la même chose, en disant que vous n’aviez « jamais été malade comme ça ».
Donc, mon premier réflexe a été de penser que c’était un nouveau virus – et pas la grippe.
Toutefois, avec les graphiques que je vous ai montrés, je n’en suis plus aussi certain.
Certes, il est toujours possible qu’il s’agisse d’un nouveau virus – car les chiffres officiels comptent les « syndromes grippaux », sans toujours savoir avec certitude s’il s’agit ou non de « vraies grippes » (tous les virus des patients ne sont pas analysés).
Mais je pense maintenant qu’il pourrait s’agir d’une grippe mutante.
Après tout, le virus de la grippe mute en permanence, et il est difficile de savoir si les différents variants ne peuvent pas produire des symptômes très différents.
De plus, j’ai été particulièrement frappé par cette interview donnée par le virologue Etienne Decroly à France Info, quelques jours avant Noël[10] :
C’est le seul article de presse qui parle de ce sujet… pourtant EXPLOSIF !
Car Etienne Decroly nous dit ici deux choses capitales :
- Que c’est une mutation de la grippe qui la rend plus virulente ;
- Et que cette mutation rend le vaccin « partiellement inefficace».
Mais il dit tout ça en deux petites phrases… et il passe à autre chose… alors qu’on aimerait vraiment en savoir plus !
J’ai donc contacté le Pr Decroly, mais il ne m’a malheureusement pas répondu.
Au total, ne trouvez-vous pas cette affaire de « grippe de Noël » particulièrement intrigante ?
Pourquoi semble-t-il y avoir une omerta des médias et des autorités sur le sujet, malgré le nombre record de décès et les symptômes inhabituels ?
Ce silence du monde occidental cache-t-il quelque chose ?
Je ne sais pas, mais comptez sur moi pour continuer à chercher la vérité.
Bonne santé,
Xavier Bazin
159 réponses
J’aimerais vous remercier de tout coeur pour tout ce que vous faites, vos recherches, votre savoir que vous partagez avec nous
J’ ai 77 ans et je n’ai pas contracté le covid ( 3 vaccins obligés apparemment sans problèmes pour mo ni d’ailleurs une grippe quelconque ceci sans vaccin, malade du Charcot-Marie-Tooth depuis 2O ans, et opéré des valves du coeur en 2018, je ne prends que du bisoprolol 1,25 mg
Pour ces 2 problèmes les « trouvailles » venaient de ma part et souvent appelés « étiologie psychotique »par les médecins Alors pour la médecine et l’éthique beaucoup à changer surtout avoir l’humilité d’écouter leurs patients
Merci à vous Docteur
Merci pour les infos. C’est précieux et je fais circuler. Avez-vous lu le dernier mail de la Fondation d’Hippocrate ?
M. Kieffer
J’ai été très malade lors du réveillon de Noël, toux sèche et asthmatique ininterrompue, fatigue gigantesque (3 semaines), moral à zéro et… peu de fièvre! une de mes amies (65ans) en est morte….
Dans ma famille tous le monde a eu ce virus et c’est vrai qu’ayant eux la grippe l’année dernière, cette année les symptômes étaient différents.
Je vous remercie de votre lettre mettant l’accent sur ce virus qui a touché beaucoup de monde au moment de Noël.
MERCI . Il faut que les gens soient au courant de ce qui se passe.
Oui cette lettre m’à plus et d’autant que le professeur Didier Raoult a tout bien expliqué depuis le début du covid que les vaccins seraient toujours en retard sur les virus , vu qu’ils muts
Et bien vous cherchez de façon honnête et c’est bien pour nous de savoir ce qui se passe surtout après le fiasco du covid et sa vaccination
Merci .
Bonjour,
Je n’ai pas témoigné pour le moment mais étant moi-même intriguée par cette maladie, je me décide à le faire.
J’ai 70 ans et, à part une péritonite pour laquelle je suis restée un mois à l’hôpital quand j’avais 18 ans, je pense ne jamais avoir été aussi malade et avoir autant souffert de ma vie. Mes deux accouchements, sans péridurale à l’époque, à côté de ce que je viens de subir, ce fut une partie de plaisir.
Mon histoire est un peu longue mais je vais néanmoins la détailler. Le 27 octobre, suite à l’apparition d’un érythème migrant tout à fait caractéristique, on m’a diagnostiqué une maladie de Lyme au stade 1 et j’ai dû prendre de la doxycycline pendant 15 jours.
Puis j’ai commencé à avoir des symptômes caractéristiques du Covid, que je mettais sur le compte de Lyme, mais je me suis néanmoins testée et ça s’est avéré positif. C’était mon 2ème Covid à 10 mois d’intervalle, malgré 3 doses de vaccin Pfizer… Pas bien méchant, et je n’ai pas cessé mes activités, dont la rando en montagne. À J9 du Covid, comme je semblais guérie, ma fille m’a convaincue de l’accompagner aux thermes de Saint-Gervais alors que l’idée de me mouiller me révulsait. Elle est médecin et m’a dit que ça m’aiderait à évacuer complètement le virus. 24 heures plus tard j’ai senti des picotements dans mes poumons et j’ai commencé à tousser. Puis comme ça allait mieux, deux jours après, j’ai joué au tennis et j’ai fait une rando plus soutenue une semaine après, sachant que je toussais encore. J’ai eu froid et le soir même ça a vraiment dégénéré. J’avais mal dans les jambes, je toussais non stop avec de grosses difficultés à reprendre mon souffle. Ça me faisait vomir même si je n’avais rien à vomir, n’ayant rien mangé, je ne contrôlais plus mes sphincters, j’avais d’horribles douleurs intercostales, le cœur bien plus rapide que d’habitude, bref la totale. J’ai passé une première nuit horrible, sans sommeil, mais en prenant sur moi car je m’occupe seule de mon petit-fils qui est en sport-études à Chamonix et je devais l’y amener pour 8h. J’ai dû pour cela déneiger ma voiture et je suis même tombée. Je n’ai rien pu manger pendant au moins 4 jours et j’ai mis ensuite une semaine à recommencer à m’alimenter à peu près normalement. J’ai perdu 4kg que je n’ai d’ailleurs récupérés qu’en partie depuis. J’ai continué à tousser énormément pendant environ 3 semaines, avec une toux grasse et productive et je me suis fait une petite déchirure musculaire dans le dos. Question température, j’ai eu autour de 38°5 pendant 4 ou 5 jours au début de cet épisode.
Maintenant ça va, mais je ne pense pas avoir encore récupéré toute mon énergie.
Je n’ai pas consulté de médecin car j’ai très peu confiance en la médecine officielle et je n’ai jamais cessé de m’occuper de mon petit-fils et de mon compagnon âgé car il n’y avait personne pour le faire à ma place.
J’ai mis cette horrible réaction sur le compte du Covid, pensant qu’il s’agissait d’une complication, mais à la lecture de vos lettres je me dis qu’il s’agit peut-être de ce virus étrange que vous avez évoqué.
Qu’en pensez-vous?
Merci de m’avoir lue jusqu’au bout, si c’est le cas.
Estelle Bossonney
Bonjour, moi aussi ,j ‘ai été malade pendant 10 jours,période Noël et 1 janvier inclus,j ai été à la clinique de Prades, test Covid négatif. J’ai eu de la fièvre 39,7 ,extinction de la voix, maux de gorge, grosse bronchite ,et otite. La dernière bronchite date d’il y a 15 ans,quand je fumais, et otite c’est la 1ére fois. J ai été fatigué,mais pas mal aux muscles comme la grippe. Je tousse encore un peu. Par contre quand j ai commencé à être malade , j ai pris du Fervex. Le médecin m a dit que c’était une trés mauvaise idée, ça empêche le nez de couler, et tout par à l intérieur,donc gorge et poumons. Merci de me lire, et continuer. Vous êtes formidable. Bon courage. Claudine
Je suis tout a fait de votre avis au niveau de cette grippe car j ai ete mzladeoi aussi assez longtemps avec lesemes symptomes decrit et ja i deja eu plusieurs fois la grppe les annees precedente et je guerisais plus vite merci