Énormités vaccinales de Brigitte Autran, présidente du nouveau conseil scientifique – partie 2

Cher(e) ami(e) de la Santé,

Vous allez rire !

Jaune, certes.

Mais quand on écoute nos « experts officiels » sur les vaccins, il y a toujours matière à s’amuser.

Je vous ai envoyé une première lettre sur les énormités proférées par Brigitte Autran, professeur en immunologie et présidente du nouveau conseil scientifique (renommé COVARS).

J’égrenais les « perles » qu’elle avait prononcées sur les vaccins anti-Covid (vous pouvez les lire ici si vous ne l’avez pas encore fait).

Mais il n’y a pas que sur les vaccins anti-Covid qu’elle raconte n’importe quoi !

C’est à peine croyable, quand on sait que Brigitte Autran est l’une des principales responsables de la politique vaccinale de la France depuis 20 ans.

Et pourtant, c’est la réalité.

Prenez son intervention à la Sorbonne, en 2018, au cours d’un colloque consacré à la santé.

C’était juste après la loi imposant 11 vaccins obligatoires aux nourrissons.

Ce jour-là, Brigitte Autran nous a fait un véritable festival.

Le titre de son intervention était : « La science face à l’hésitation vaccinale ».

Elle n’a parlé que 20 minutes…

…mais a réussi à accumuler un nombre hallucinant de « fake news » grossières !

On commence en fanfare, avec un gros « bobard » sur la rougeole :

Le pavillon des malades de la rougeole fermé soi-disant « grâce au vaccin »… alors que c’est IMPOSSIBLE !

Écoutez bien ce que dit Madame Autran :

« Vous pensez sans doute que la rougeole n’est pas une maladie grave.

En fait c’est une maladie extrêmement meurtrière, en particulier chez le petit enfant qui n’est pas vacciné ou pas immunisé ».

Cela commence mal.

Certes, au début du 20ème siècle, la rougeole tuait encore beaucoup d’enfants pauvres et carencés…

…mais cette maladie ne faisait quasiment plus aucun mort en Occident, lorsque le vaccin est apparu.

Regardez bien le graphique ci-dessous – c’est un de mes favoris.

Il montre le nombre de morts (pour 100 000 habitants) causées par la rougeole depuis le milieu du 19ème siècle en Angleterre et au Pays de Galles :

On voit parfaitement que le nombre de morts liés à la rougeole était extrêmement faible lorsque le vaccin a été introduit Outre-Manche, en 1968.

Le même phénomène a eu lieu partout dans les pays développés.

En France, la vaccination contre la rougeole a été recommandée plus tard, en 1983.

Or, à cette date-là, la rougeole n’était plus du tout un problème de santé publique. On comptait 15 à 30 morts par an, à peu près comme la varicelle aujourd’hui.

La rougeole, comme la varicelle, sont désormais des maladies bénignes en Occident, sauf pour une infime minorité de patients immunodéprimés.

Donc, Madame Autran cherche manifestement à faire peur, en parlant faussement d’une « maladie extrêmement meurtrière ». 

Mais la plus grosse énormité de Madame Autran – on peut parler de mensonge – vient après :

« J’étais responsable à l’hôpital Claude Bernard du pavillon de la rougeole en 1981. Et je suis revenue comme chef de clinique en 1984.

Le pavillon de la rougeole était fermé grâce à l’apparition du vaccin contre la rougeole qui avait permis de stopper ces épidémies de rougeole. »

Selon Madame Autran, donc, ce serait grâce à la vaccination que l’hôpital Claude Bernard a pu fermer son « pavillon de la rougeole » au début des années 1980.

Mais c’est tout simplement impossible.

Car le vaccin n’a été recommandé pour les nourrissons qu’à partir de 1983. Et le pavillon a fermé en 1984.

Or au début des années 1980, le nombre d’enfants vaccinés était très faible.

En 1985, soit deux après la recommandation officielle de vacciner tous les enfants de moins de 2 ans, seulement un tiers d’entre eux avaient été vaccinés contre la rougeole[1].

(Je suis exactement dans ce cas : né en 1982, je n’ai pas été vacciné contre la rougeole. Une chance : cela m’a permis de faire une bonne rougeole infantile, qui me garantit une immunité solide).

Donc, en 1983-1984, l’immense majorité des enfants de moins de 10 ans (susceptibles d’attraper la rougeole) n’étaient pas vaccinés.

Par conséquent, il est évident que la fermeture du « pavillon de la rougeole » de Claude Bernard n’a rien à voir avec le vaccin.

En réalité, cette fermeture est liée à la diminution constante de la gravité de la rougeole grâce à l’amélioration des conditions de vie au 20ème siècle (voir le graphique plus haut).

Madame Autran n’a donc pas peur de tordre les faits historiques.

Elle le montre de façon encore plus spectaculaire dans la tirade qui suit :

La guerre de 1870 contre la Prusse, perdue à cause des antivax !?

Quand Madame Autran parle d’Histoire, ça déménage.

Passons sur cette déclaration grotesque : « La vaccination est un acte qui est né quasiment avec l’humanité » (mais bien sûr, qui ne s’est pas ému des peintures de Lascaux représentant l’homme de Cro-Magnon avec une seringue à la main, pffff ?).

Écoutons plutôt son analyse de la guerre de 1870 – cela vaut le détour :

« Il faut savoir qu’au cours du 19ème siècle, malheureusement, des effets indésirables de la vaccination contre la variole sont apparus et il y a eu déjà des premières ligues anti-vaccinales qui ont protesté contre la vaccination en disant, c’est trop dangereux, je ne veux pas me faire vacciner.

À tel point qu’au moment de la guerre de 1870, la guerre franco-prussienne, les armées françaises ne voulaient plus se faire vacciner.

Bismarck, lui, qui était un général allemand très autoritaire, avait décidé que tous les soldats allemands seraient vaccinés.

Le résultat c’est que pendant la guerre de Prusse, 25 000 soldats français sont morts de la variole, contre moins de 150 soldats allemands.

Vous avez déjà une analyse statistique historique qui vous montre la différence provoquée par la vaccination. Certes, il y avait des effets secondaires, mais le vaccin était réellement protecteur. »

De façon sidérante, il n’y a que deux informations vraies dans cette « démonstration » :

  • Oui, le vaccin contre la variole de l’époque provoquait de graves effets indésirables ;
  • Oui, beaucoup plus de soldats français que prussiens ont été atteints par la variole en 1870.

Tout le reste est de la désinformation grossière.

D’abord, l’armée française était bien vaccinée contre la variole.

Selon les « Statistique médicale de l’armée pendant l’année 1869 », 93 % des 115 000 recrues avaient été vaccinées[2].

Alors, de quoi parle Madame Autran ?

Peut-être que les soldats français se sont montrés peu enclin à se faire « revacciner » ?

Il faut savoir que la « revaccination » (c’est comme cela qu’on appelait les « rappels ») était recommandée par le corps médical en cas de flambée variolique – probablement car les médecins constataient le manque d’efficacité de la simple « vaccination ».

Donc, peut-être que les soldats français ont été réticents à se faire « revacciner » en pleine épidémie, mais :

  • Je n’ai pas trouvé de chiffres à ce sujet – ni d’ailleurs sur les Prussiens ;
  • Si c’était le cas, rien ne dit que cela aurait amélioré le bilan sanitaire, car vacciner en pleine épidémie peut faire plus de mal que de bien[3].

D’ailleurs, accuser le manque de « revaccination » est une bonne illustration de la mauvaise foi des vaccinalistes, qui traverse les époques.

Souvenez-vous : contre le Covid, quand les vaccinés « 2 doses » tombaient gravement malades, les vaccinalistes disaient qu’ils auraient dû faire leur 3ème ! On les considérait presque comme des « non-vaccinés ».

Eh bien de la même manière, les soldats français sont considérés comme non-vaccinés par Madame Autran… alors qu’ils l’avaient bien été (et rien ne dit qu’ils n’étaient pas, aussi, « revaccinés » !).

Et puis il y a un autre fait historique majeur, totalement ignoré par Madame Autran : s’il y a eu plus de dégâts de la variole dans l’armée française… c’est tout simplement parce que c’est sur le sol français que l’épidémie de variole a flambé !

Il faut savoir qu’en France, l’épidémie de variole a précédé la guerre.

La variole flambait déjà à Paris au début de l’année 1870, plusieurs mois avant la guerre commencée en juillet[4].

Il y avait même des flambées de variole depuis 1869, un peu partout en France.

La guerre a conduit à envenimer cette épidémie, comme l’explique un rapport de l’Académie de Médecine de 1873 :

« Pendant l’année 1869 et le commencement de 1870, les épidémies demeurèrent locales ou ne se propagèrent, par voisinage, qu’à de très courtes distances ; mais lorsque la guerre amena ce grand mouvement de population qui suivit nos premiers désastres, l’épidémie reprit de toutes parts une nouvelle intensité. (…)

Les militaires ou les mobiles atteints la promenaient partout avec eux, et les populations fuyant le flot envahisseur l’entraînaient avec elles dans des retraites où elle n’avait pas encore sévi »[5].

Ce sont les soldats français, aussi, qui ont diffusé l’épidémie dans tout le pays. Un historien raconte bien ce qui s’est passé :

« Un premier exemple, typique, celui du Tarn, pourtant à l’antipode des champs de bataille : le 14 septembre 1870, un garde mobile meurt à l’hôpital d’Albi ; peu à peu, la contagion se répand dans la ville jusqu’à devenir épidémique un mois plus tard ; au cours des deux derniers mois de l’année, de nombreux cas se déclarent dans les casernes ; l’épidémie atteint son maximum en janvier et février 1871 avant de refluer et de s’éteindre en avril.

Autrement dit, l’étincelle d’un soldat, le plus souvent un garde mobile, de retour chez lui, allume la mèche de l’épidémie (…).

Le même scénario se déroule en effet à Avignon de septembre 1870 à avril 1871 où le tiers des décès sont dus à la variole, dont la moitié sont des militaires ».

Ainsi, des soldats initialement atteints par la variole sont partis au combat… ils ont contaminé certains de leurs frères d’armes (rien de tel que l’armée pour favoriser le brassage des microbes)… qui ont ensuite ramené le virus dans leurs régions respectives, augmentant ainsi la virulence de l’épidémie dans tout le pays… et par ricochet, à nouveau dans l’armée française.

Bref, tout cela pour dire qu’il n’y a pas le début d’une preuve tangible de ce qu’avance Madame Autran, à savoir que le nombre important de soldats français morts de la variole s’expliquerait par une absence de vaccination.

C’est de la pure propagande, qui déforme les faits historiques pour frapper les esprits.

Cela fait déjà beaucoup de fake news, dans une intervention de seulement 20 minutes.

Mais cela ne s’arrête pas là !

Les énormités habituelles sur les vaccins « salvateurs »

On lui pose cette question : pourquoi le vaccin contre la variole est-il le seul qui a réussi à éradiquer la maladie ? Réponse de Madame Autran :

« C’est simple, il n’y avait que l’homme qui était porteur de la variole. Une fois qu’on avait vacciné tous les hommes, on ne pouvait plus avoir de variole sur la planète. »

Stupéfiante désinformation !

Certes, l’éradication de la variole a été rendue possible par la singularité de cette maladie (notamment le fait qu’elle ne frappe que les humains ; elle n’a pas de « réservoirs animaux »).

Mais Brigitte Autran suggère, ici, que c’est la vaccination qui a permis l’éradication… et même que c’est parce qu’on a vacciné toute la planète que la variole aurait disparu !

Rien n’est plus faux.

Non seulement des pays entiers n’ont pas été vaccinés massivement contre la variole…

…mais la stratégie de vaccination de masse a été un obstacle à l’éradication de la maladie !

Cela avait été exprimé de façon claire en 1977 par le directeur de l’information de l’Organisation mondiale de la santé, Fernand Tomiche, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, intitulée « La variole vaincue » :

« L’abandon de la vaccination de masse en faveur de l’approche dite de “surveillance- endiguement” revêtit une importance capitale. Elle résulta de deux observations.

La première était que même dans des populations vaccinées à 90 % on pouvait assister à des flambées épidémiques.

La seconde était qu’avec ce type d’approche (surveillance – endiguement), on parvenait à faire complètement échec à la transmission, même lorsque l’incidence variolique était élevée et les taux d’immunisation faibles »[6].

Donc, la vaccination de masse contre la variole a été un échec patent.

L’éradication a réussi, y compris dans les pays peu vaccinés, lorsque l’OMS a décidé de se concentrer sur l’isolement des malades et de leurs contacts.

Autre poncif éculé, repris par Brigitte Autran, celui des « vaccins sauveurs de l’humanité » :

« Au 20ème siècle, nous avons eu une explosion extraordinaire des vaccins et un recul des maladies infectieuses grâce aux vaccins. Et l’on peut dire aujourd’hui qu’aucune intervention de santé n’a eu autant de succès que les vaccins. »

C’est totalement faux, une fois de plus ! En réalité, les vaccins sont arrivés après la bataille contre les maladies infectieuses – lorsqu’elle était déjà gagnée !

Je développe ce point plus largement dans mon livre, mais je vous renvoie ici simplement au beau graphique sur la rougeole montré en début de cette lettre.

Il suffit également de citer le journal médical de référence pour les enfants, Pediatrics, qui a publié cette vérité crue (et cruelle pour les fanatiques des vaccins) :

« Près de 90 % du déclin de la mortalité des maladies infectieuses chez les enfants américains a eu lieu avant 1940, quand peu d’antibiotiques et de vaccins étaient disponibles »[7]

Vous avez bien lu : la mortalité infantile avait déjà diminué de 90 %… avant l’arrivée des vaccins, et mêmes des antibiotiques !

Contrairement à la légende, savamment entretenue par les vaccinalistes comme Madame Autran, les vaccins n’ont pas été « salvateurs » contre les maladies infectieuses : la vraie révolution a été l’amélioration des conditions de vie, et en particulier l’amélioration de la nutrition des femmes enceintes et des enfants des milieux défavorisés !

Je m’arrête là – même si j’aurais pu vous raconter aussi comment Madame Autran, dans la même intervention, minimise de façon éhontée les effets indésirables des vaccins.

Mais vous en avez lu assez pour voir à quel point nos experts, au plus haut niveau, n’hésitent pas à dire n’importe quoi pour entretenir le mythe des vaccins salvateurs, sûrs et efficaces.

Méfiez-vous de la parole « officielle » sur la vaccination. Informez-vous auprès de sources indépendantes.

Bonne santé,

Xavier Bazin

Sources

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29 Commentaires

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29 réponses

  1. Merci Monsieur, votre article est jubilatoire et en même temps effrayant. Comment peut-on laisser quelqu’un dire autant d’inepties?
    Cette politique de la peur qui perdure aujourd’hui est un danger .

    1. Merci de nous transmettre toutes ces vérités.. Qui se souvient de ces événements de l’histoire ?
      Qui peut encore écouter ces âneries qu’elle raconte.. Il serait tellement intéressant d’avoir des droits de réponses systématiquement à toute intervention du gouvernement et de ses représentants et porte parole. Ce serait une vraie avancée pour tout le monde.. J’ai le droit de rêver ! Gratitude. Et respect Mr Bazin!

  2. ❤️ … la vérité ne meurt jamais! Vous êtes de la Famille des Pionniers qui s’agrandit… depuis Sylvie Simon entre autre.
    Continuons la lutte sans fin… Force et courage à vous….
    Une infirmière 🙂

  3. j’ais lu votre livre qui m’a convaincu j’en zis fait part à mon frère qui vous a mis ai même niveau que Zemmours ,qui m’a convaincu aussi mais sur un autre souci
    la bataille n’as perdu ,mais bous avez affaire à forte partie ,d’autant ,que pour le moment détient le pouvoir

  4. qu en est il du vaccin moderna dont on entend pas parler ?
    Merci Xavier pour votre magnifique travail, vous êtes vraiment un homme de grand cœur. Bravo à Vous

  5. Il est vrai qu’avec 2x3sous le livre de Xavier peut vous mettre du plomb dans le cerveau. Lisez le , offrez le pour Pâques, c’est meilleur que de goinfrer du chocolat. Ce livre de Xavier est clair , explicite , documenté et se lit comme un roman. 1 ou deux chapitres chaque soir et vous aurez des munitions contre les vaccinalistes . ( et je précise que je ne touche pas de royalties pour ce commentaire)
    . Portez vous bien en fuyant les vaccins( entre autres)

  6. Bravo pour cette explication claire, un combat sans fin contre la désinformation et la malhonnêteté de nos auto-proclamés responsables « compétents « .
    Me rappelle celui Stephen Jay Gould contre les Créationnistes ….

  7. Bonjour,
    Merci pour ce numéro qui nous montre comment nos soi disant « dirigeants » peuvent mentir effrontément .
    En parlant d effets secondaires , j ai vu sur crownbunker avec Kelly Bâcher , une analyse du sang des personnes vaccinées .
    Pourrait on avoir ce genre d analyse en France car vraiment c est plus qu’ inquiétant . Même non vaccinée on peut l être par une transfusion ou un rapport sexuel .
    Merci de m avoir lu .

  8. Je suis médecin retraité. Plus de 40 ans d’exercice et d’expérience sur le terrain. Je suis tout à fait d’accord avec vous et avec votre livre que j’ai dévoré et adoré.

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