J’ai conseillé à ma belle-mère 4 compléments alimentaires « de base »  contre son hypertension débutante, je vous explique pourquoi

Cher(e) ami(e) de la Santé,

Vous avez peut-être vu cette image « choc » des Jeux olympiques :

La tireuse de gauche a un équipement high-tech, ultra-sophistiqué.

Tandis que le tireur turc, à droite, a de simples lunettes de vue (et la main dans la poche).

Eh bien, cela ne l’a pas empêché de remporter une médaille olympique, en équipe !

Morale de l’histoire : l’équipement « high-tech » peut être utile, mais le plus important reste évidemment l’entraînement.

Eh bien pour la santé, c’est un peu la même chose.

Il faut toujours commencer par prendre soin des fondamentaux avant de prendre des remèdes plus sophistiqués.

Prenez le cas de l’hypertension.

Comme je vous l’ai écrit, ma belle-mère a une hypertension débutante.

Logiquement, je lui ai conseillé d’améliorer son alimentation, d’atténuer son anxiété, de faire davantage d’activité physique et de s’exposer davantage au soleil.

Et comme vous vous en souvenez peut-être, je lui ai recommandé aussi ces 4 compléments alimentaires « de base » :

• Un complément de vitamine D pour avoir toute l’année un taux sanguin supérieur à 40 ng/mL ;
• Un bon complément de magnésium (en deux prises dans la journée) ;
• Un bon multivitamines (contenant notamment les vitamine E et B9) ;
• 500 à 1 000 milligrammes de vitamine C (en deux ou trois prises dans la journée).

En lisant ces recommandations, vous vous êtes peut-être posé des questions.

Pourquoi avoir choisi ces 4 compléments-là, pas forcément connus pour être « antihypertenseurs » ?

Pourquoi ne pas avoir privilégié l’aubépine, l’ail ou l’olivier, connus pour faire baisser la pression ?

Je voudrais ici vous expliquer ma « méthode ».

Ma règle numéro 1, c’est de commencer par aider le corps à se guérir lui-même.

Le « traitement », même naturel, doit venir après.

Pensez à la réparation d’une maison délabrée.

Avant d’installer des équipements modernes ou de faire des rénovations esthétiques, il faut d’abord s’assurer que les fondations sont solides.

Eh bien, c’est la même chose pour la santé.

Dans le cas de l’hypertension, on sait qu’elle peut être causée en partie par :

• Une carence en vitamine D ;
• Une carence en magnésium ;
• Une carence en vitamine C ;
• Une carence en vitamine E et certaines vitamines du groupe B.

Logiquement, votre priorité absolue doit être de combler ces carences éventuelles.

Si vous vous ruez sur l’ail ou l’olivier pour faire baisser votre tension, vous risquez de passer à côté du vrai problème.

Car si votre tension est liée à une carence dans un de ces nutriments fondamentaux, la carence persistera et provoquera tôt ou tard d’autres problèmes de santé.

À l’inverse, combler votre carence ne se contentera pas de régler votre problème : cela aura aussi des effets « collatéraux » positifs.

C’est ma règle numéro 2 : privilégier les « remèdes » qui améliorent aussi votre niveau de santé général.

Ma priorité est de trouver des remèdes aux « effets secondaires »… bénéfiques !

Prenez le cas de la vitamine D.

Tout indique que des niveaux insuffisants de vitamine D peuvent contribuer à augmenter votre tension artérielle…

… et qu’une bonne supplémentation en vitamine D permet d’effacer ce surcroît de tension¹.

Si vous êtes dans ce cas, vous faites d’une pierre 10 coups en remontant votre niveau de vitamine D !

Non seulement votre tension va légèrement baisser, mais vous aurez en plus tous les bénéfices d’un taux optimal en vitamine D, notamment un système immunitaire optimisé et un solide bouclier contre le cancer.

(Je vous rappelle tout de même que le plus grand essai clinique sur la vitamine D a montré qu’on pouvait diviser par deux son risque de mourir du cancer simplement en avalant 2 000 UI de vitamine D par jour²).

Pour le magnésium, c’est tout aussi évident.

Si votre hypertension est en partie liée à une carence en magnésium, prendre du magnésium améliorera votre tension³…

… mais améliorera aussi votre qualité de vie !

Car un manque de magnésium peut causer de l’anxiété, des problèmes de sommeil et même de la dépression⁴.

Encore mieux : le magnésium vous protégera contre les problèmes cardiovasculaires en général.

Ce qui est particulièrement intéressant si vous avez de l’hypertension.

Car je rappelle que l’hypertension est surtout le symptôme d’un problème vasculaire plus profond… qui vous expose à davantage de risques d’accident cardiaque.

Or, non seulement le magnésium peut réduire la tension artérielle, mais il agit aussi positivement sur les autres « marqueurs de risque » des problèmes cardiaques⁵ :

• Il diminue la glycémie à jeun ;
• Il optimise les taux de cholestérol HDL et LDL ;
• Et il réduit les triglycérides.

Et si vous avez encore un doute, je vous invite à lire cet article scientifique publié dans la revue Open Heart :

La conclusion de ces médecins-chercheurs américains est sans appel :

« Une carence subclinique en magnésium entraîne probablement de l’hypertension, des arythmies, des calcifications artérielles, de l’athérosclérose, une insuffisance cardiaque et un risque accru de thrombose.

Cela suggère qu’une carence subclinique en magnésium est un facteur principal, mais sous-estimé, des maladies cardiovasculaires. »

Donc pour avoir une santé optimale, il faut vraiment éviter de manquer de magnésium !

Et c’est la même logique avec les vitamines du groupe B, les vitamines A, C et E, ou encore les minéraux comme le zinc, le sélénium et l’iode.

Mais vous me direz : est-il facile de savoir si on est en carence ou non ?

La réponse est non, hélas, et cela m’amène à ma règle suivante.

Règle numéro 3 : dans le doute, mieux vaut prendre certains micronutriments légèrement en excès plutôt que de risquer une carence.

Vous allez comprendre pourquoi je recommande à la plupart des gens d’avaler du magnésium et un complément multivitamines de qualité tous les jours.

Je suis bien conscient que c’est une approche qui n’est pas partagée par tout le monde.

Les puristes de l’hygiénisme et de la santé naturelle, comme mon ami Jean-Jacques Crèvecoeur, se refusent à prendre le moindre complément alimentaire. Ils s’efforcent d’obtenir tout ce dont ils ont besoin par des moyens 100 % naturels, sans se « prendre la tête ».

Le gros avantage de cette approche, c’est que cela recentre leurs priorités sur leur mode de vie : ce qu’ils mangent, boivent, leur activité physique et la gestion de leurs émotions. Et de fait, tout cela a plus d’impact sur la santé que les compléments alimentaires – qui sont, précisément, des « compléments ».

Le problème est que tout le monde n’a pas un mode de vie « optimal ». Pour beaucoup de gens, c’est même impossible. Jean-Jacques reconnaît lui-même qu’il est privilégié de pouvoir faire le plein de vitamine D toute l’année en se rendant dans des pays ensoleillés pendant l’hiver et en travaillant torse nu dans son jardin dès le printemps venu.

Donc, quand le mode de vie n’est pas parfait, mieux vaut à mon avis prendre des vitamines que de ne « rien faire ».

Et même si on fait tout « parfaitement », il est très difficile de savoir si on a vraiment comblé tous ses besoins.

Je connais des experts nutritionnistes qui calculent au gramme près les apports en vitamines et minéraux contenus dans leur alimentation.

C’est assez fou : ils ont un tableau détaillé de la quantité de nutriments contenus dans chaque aliment, ils pèsent tout ce qu’ils mangent et peuvent ainsi calculer ce qu’ils avalent avec précision.

Eux aussi sont généralement opposés aux multivitamines – et on les comprend. Car ils s’assurent d’avoir tout ce qui leur faut, au milligramme près, dans leur alimentation.

Mais je connais peu de gens qui ont envie de vivre comme cela.

Et puis ce n’est pas une solution fiable à 100 %, car les apports « optimaux » ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

Selon votre constitution, vous absorbez plus ou moins facilement certaines vitamines.

Il y a aussi des mutations génétiques qui conduisent à un défaut d’absorption d’une ou plusieurs vitamines (par exemple, quand on a certaines mutations du gène MTHFR, on métabolise mal les vitamines B9⁶ et B12⁷).

Dans ce cas, on a besoin d’avaler une plus grande quantité de ces vitamines que les « apports recommandés ».

Mais la plupart des gens ne vont pas « s’amuser » à faire des tests nutritionnels ou génétiques détaillés.

Et le malheur veut que les carences dans certaines vitamines et minéraux ne se voient pas toujours dans les analyses sanguines.

Pour une raison simple : la quantité de vitamines et minéraux qui circulent dans le sang ne reflète pas forcément leur présence dans vos tissus et vos cellules⁸.

La grande exception à cette règle, c’est la vitamine D. C’est pourquoi je parle souvent de taux sanguin à atteindre (plus de 40 ng/ml) plutôt que de quantité à avaler tous les jours.

Mais en dehors de ce cas, il est très difficile de trouver des tests fiables permettant de savoir si on a atteint le taux « optimal » de vitamine C, E ou de magnésium.

Et c’est la raison pour laquelle je choisis d’avaler un complément de magnésium et un bon multivitamines tous les jours, alors même que j’ai une bonne alimentation et une bonne hygiène de vie.

Je refuse de risquer d’être en carence d’un nutriment vital, car je sais trop l’impact que cela peut avoir pour ma santé à long terme.

Et à l’inverse, je sais qu’il y a peu ou pas de risques à avaler « un peu trop » de certaines vitamines.

Autrement dit, pour beaucoup de nutriments vitaux, mieux vaut en avoir un peu trop – car le corps sait s’en débarrasser – plutôt que pas assez – car le corps ne peut pas fonctionner correctement en cas de carence.

Par exemple, un multivitamines qui vous apporte 25 milligrammes de vitamine E vous assure que vous ne manquerez pas de cette vitamine vitale.

Et même si votre alimentation est hyper riche en vitamine E (avocat, huile d’olive, noix…), vous ne dépasserez pas les 50 milligrammes par jour, ce qui tout à fait prudent, sachant que beaucoup d’essais cliniques ont testé 400 milligrammes de vitamine E par jour.

Pour certains nutriments, comme la vitamine C et plusieurs vitamines du groupe B, prendre 10 fois la dose recommandée ne pose pas de problème particulier.

Cela dit, il faut savoir que d’autres nutriments comme le zinc ou le sélénium ne supportent pas des excès trop manifestes. Un bon multivitamines doit donc vous laisser un peu de « marge » en contenant, par exemple, 50 à 100 microgrammes de sélénium au maximum, et 15 à 20 milligrammes de zinc.

Enfin, certains nutriments comme le fer ou le manganèse ne devraient pas figurer dans un multivitamines « généraliste ». Car si certaines personnes peuvent en avoir besoin, d’autres en ont déjà trop !

Bref, un bon complément multivitamines doit être formulé de telle sorte qu’il ne doit pas pouvoir causer chez vous d’excès de vitamines ou de minéraux… tout en vous garantissant d’éviter les carences les plus sérieuses !

Je vous parlerai la semaine prochaine de ma quatrième et dernière règle « fondamentale ».

Elle explique pourquoi j’ai recommandé à ma belle-mère un multivitamines contenant non seulement les vitamines et minéraux « classiques », mais aussi, idéalement, d’autres micro-nutriments comme la quercétine, la N-acétyl-cystéine, la co-enzyme Q10, l’acide alpha-lipoïque ou encore le lycopène.

Restez connecté, et bonne santé !

Xavier Bazin

PS : Continuez à m’envoyer vos témoignages sur l’hypertension, ils sont passionnants !

Si vous avez de la tension artérielle, est-ce que vous la gérez avec des approche naturelles ou avec des médicaments (ou les deux) ?

Avec quels résultats sur votre tension ? Avec quels effets indésirables ?

Merci d’apporter votre témoignage ici, en commentaire !