Cher(e) ami(e) de la Santé,
Si l’on écoute les gens « sérieux », le jeûne sec serait une « absurdité ».
« Le jeûne sec est dangereux pour les reins ».
« C’est une aberration car les toxines seront moins bien éliminées ».
« Aucun organisme officiel de jeûne ne propose de jeûne sec ».
Voici ce que disent beaucoup de médecins que je respecte – et qui sont par ailleurs très favorables au jeûne hydrique.
Le jeûne sec, c’est s’abstenir de boire et de manger.
Le jeûne hydrique, c’est se priver de nourriture, tout en buvant à volonté.
Ce jeûne là – hydrique – a le vent en poupe.
Même dans les grands médias, on en parle avec de plus en plus de bienveillance.
La preuve avec ces quelques titres de presse très récents :
Eh oui, même le journal Le Monde s’y est mis, avec un reportage complet publié au début de cette année[1], qui commence comme cela :
« Les stages de jeûne-randonnée, phénomène de l’économie du bien-être, font le plein. S’y inscrivent en grande majorité des cadres plutôt aisés, mais de tous âges, à la recherche d’une pause dans une vie bien remplie. La journaliste Raphaëlle Bacqué raconte son expérience entre jus de légumes, détente et convivialité ».
De mon côté, cela fait longtemps que je vous parle des bienfaits du jeûne.
En 2018, je vous avais envoyé une lettre intitulée « Jeûne : la dernière BÊTISE du « médecin préféré des Français ».
Je me moquais du Dr Michel Cymes – le « Dr Good » – qui disait n’importe quoi sur le jeûne.
Voici ce qu’il avait écrit, à l’époque, dans son propre magazine :
« Il y a quelques jours, lors d’une conférence à Lorient, une jeune femme du public m’a demandé si le jeûne avait des vertus pour notre santé. Réponse : non !
Excepté pour la santé – financière – de ceux qui arrivent à vous soutirer plusieurs centaines d’euros en vous vendant des cures de vide ! Des cures « détox » qui me hérissent le poil car basées sur du vent : on n’y avale rien pendant plusieurs jours, ou au mieux du bouillon. Un séjour accompagné d’un encadrement pseudo-psychothérapeutique qui prône la méditation et éventuellement un peu d’exercice physique. Bref, le plein de vide ! Pour quels résultats ? Aucun ! »[2]
Mais en cinq ans, le vent a changé…
… les études scientifiques en faveur du jeûne se sont accumulées…
… et Michel Cymes a supprimé la page de son journal où il écrivait ces âneries !
Tout récemment, en octobre 2022, il a même changé de ton :
« Si vous avez envie de faire un jeûne, qu’il soit intermittent ou autre, vous le faites si vous en avez envie, mais toujours demander l’avis de votre médecin avant »[3].
Tout cela doit nous faire réfléchir.
Il y a 10-15 ans, le jeûne hydrique était diabolisé par la plupart des médecins « conventionnels »… et puis les choses ont changé.
Et s’il arrivait la même chose au jeûne sec ?
Pourrait-il lui aussi être réhabilité, après avoir été rejeté vigoureusement ?
Je me pose vraiment la question, et j’ai besoin de vos lumières.
Avez-vous déjà essayé ce type de jeûne ? Ou connaissez-vous des proches (ou des patients) qui l’ont pratiqué ?
Si oui, j’aimerais vraiment connaître vos témoignages, en commentaire.
Car il y a de bonnes raisons de garder l’esprit ouvert.
D’abord, je connais des spécialistes très sérieux qui ne rejettent pas le jeûne sec.
Par exemple, voici ce qu’écrit le Dr Philippe Véroli dans la revue Santé Corps Esprit :
« Le jeûne sec aurait une fonction détoxifiante beaucoup plus puissante que le jeûne hydrique. Ses mécanismes d’action sont différents et il ne convient pas à tout le monde.
Documentez-vous et n’hésitez pas à prendre conseil avant de vous lancer, surtout si vous prenez des médicaments. »
Même son de cloche chez le naturopathe Christian Brun, enseignant au Cenatho (une école de naturopathie réputée), qui encourage même cette pratique pour stimuler le système immunitaire :
« Faites des monodiètes (compote de pommes, légumes cuits…) et pratiquez avec prudence un jeûne sec (en deux jours de jeûne sec on peut épurer dix litres de lymphe). »
Une chose est certaine : le jeûne sec est beaucoup plus éprouvant pour l’organisme que le jeûne hydrique.
C’est logique : on ne survit pas très longtemps sans boire, alors qu’on peut vivre des semaines sans manger.
Il est donc clair qu’il faut faire très attention avant de pratiquer cette forme de jeûne.
Certains comparent même le jeûne sec à une opération chirurgicale : vous en sortirez peut-être mieux qu’avant, mais ce sera une véritable épreuve pour l’organisme.
Il faut donc bien se renseigner, et pour ceux qui veulent tenter l’aventure, le faire dans de bonnes conditions.
Par exemple, Christian Brun recommande d’encadrer un jeûne sec par 1 jour de jeûne hydrique au début et à la fin.
Dans tous les cas, il ne faut pas dépasser 2 jours (3 grand maximum), sauf si vous êtes un expert du jeûne ou si vous êtes particulièrement bien encadré et accompagné.
Mais pourquoi ferait-on subir une chose pareille à notre corps ? Pourquoi ne pas s’en tenir au jeûne hydrique, qui fait davantage consensus ?
Eh bien, si l’on écoute les défenseurs du jeûne sec, il y aurait une bonne raison à cela.
Selon eux, le jeûne sec serait plus efficace.
Il permettrait ainsi de jeûner moins longtemps pour avoir les mêmes effets.
Problème : les opposants disent le contraire ! Le jeûne sec marcherait « moins bien » car les reins ont besoin d’eau pour éliminer les toxines.
Alors qui croire ?
Ma méthode, vous la connaissez, c’est de ne croire personne sur parole.
Le corps humain est d’une telle complexité que personne n’a la vérité révélée.
Surtout qu’il n’existe quasiment aucune étude scientifique qui pourrait trancher le débat dans un sens ou dans un autre.
Une bonne solution, pour avoir un avis informé, est donc d’écouter attentivement ce que disent les « pratiquants ».
Et il faut reconnaître que c’est troublant.
J’ai lu sur Internet des centaines de témoignages de personnes qui ont testé les deux types de jeûne… et qui préfèrent nettement le jeûne sec au jeûne hydrique.
Mon ami et confrère Yves Rasir, grand connaisseur et expérimentateur de la santé, écrivait récemment qu’il était lui-même un adepte du jeûne sec, dont il pense qu’il est plus efficace encore (et sa revue, NéoSanté, a publié un dossier très intéressant sur le sujet[4]).
De son côté, le pharmacien Raphaël Perez explique très posément pourquoi le jeûne sec peut être intéressant (sa conclusion me paraît pleine de bon sens : « faites le jeûne qui vous correspond ! »)[5]
En quelques clics, je suis même tombé sur une interview d’un médecin russe, le Dr Filonov, qui aurait encadré des milliers de jeûnes secs et hydriques… et qui conclut à la supériorité du jeûne sec ![6] (mais il précise, lui aussi, qu’il faut absolument être bien accompagné).
Bref, j’avoue être perplexe.
Je n’aime pas les dogmes, et je suis à l’écoute des expériences nouvelles.
Je comprends bien que le jeûne sec est :
- Plus dangereux (il faut absolument respecter les bonnes pratiques et contre-indications) ;
- Et plus éprouvant pour le corps.
Mais peut-être peut-il aider certaines personnes bien informées et accompagnées, là où le jeûne hydrique ne suffit pas ?
Ce ne serait pas aberrant quand on connaît le processus de l’hormèse (ce qui ne tue pas rend plus fort).
La musculation est l’exemple le plus connu de l’hormèse : c’est parce qu’on pousse nos muscles à leur limite (sans les dépasser), que l’on va augmenter leur puissance – à condition qu’il y ait un temps suffisant de récupération après l’épreuve.
De même, peut-être que la « violence » du jeûne sec conduit à des résultats intéressants pour ceux qui le supportent (et le pratiquent avec prudence).
Ainsi, selon le Dr Filonov, la déshydratation temporaire pourrait avoir de puissantes vertus thérapeutiques :
« Le jeûne sec élimine l’inflammation de la même manière qu’un marais se débarrasse des moustiques et autres insectes lorsqu’il s’assèche. Les microbes sont immédiatement détruits. Le manque d’eau est un nettoyage à sec qui est désastreux pour les ennemis du corps, pernicieux pour les bactéries pathogènes. »
Qui dit vrai ? Je ne sais pas !
Je garde l’esprit ouvert, et je compte bien me renseigner encore davantage et vous réécrire ensuite à ce sujet.
Mais d’abord, j’ai besoin de vos lumières, si vous avez un avis ou un témoignage sur la question – ici, en commentaire.
Je vous en remercie d’avance !
Bonne santé,
Xavier Bazin
163 réponses
Oui quelqu’un c’est guerit d’un cancer stade 4 en jeûnant
Et en mangeant du cru
Condanne a 3 mois
4 ans apres plus aucunes metastases
Bonjour Xavier,
Je ne savais, avant de lire votre article, qu`un tel débat existait.
Je me suis mis au jeune sec de manière intuitive.
Mais laissez-moi tout d`abord poser le contexte de cette prise de décision.
En 2003 j`ai été diagnostiqué d`une sérologie positive, annonce brutale qui a totalement boulversé ma vie d`artiste nomade.
Je souffrais également d`escarres épouvantables au pied gauche suite à une vilaine fracture du calcanéum survenue lors d`un accident en 2000. Après plus d`une dizaine d`opérations dont 3 tentatives de greffes (corail, os de bovin, matériel synthétique) toutes rejetées, je me suis retrouvé avec un staphylocoque ultra-résistant logé dans l`os du talon, générant des infections nosocomiales régulières avec fièvres jusqu`à 40,5°C.
En 2007, j`ai décidé de sédentariser mon activité musicale en home-studio. J`ai, après une dernière opération de curetage et l`application de pansements absorbants et au sel d`argent, réussi à progressivement assècher la plaie et me débrasser des escarres.
A peine en guérison et en répis, en août 2010 on me diagnostiquait une orchite droite (cancers du testicule) qui, après biopsie et prélèvement de moelle osseuse, ne s`avèrait être que les prémices d`un lymphome plasmoblastique se déclarant dans le système ganglionnaire principal ! Nouvelle douche froide…et pour aider mon corps à surmonter les chimiothérapies, le protocole de médecins prit la décisions de me sécuriser sous trithérapie, ce, sans pourtant que mes taux de CD4 soient devenus inquiétant après déjà 7 ans d`affection.
Fin 2012 j`ai été déclaré en rémission, et début 2013 j`ai débuter ma reconstruction. Retour à l`effort progressif, régime alimentaire diététique après un yoyo de poids entre 50kg en traitements et 80kg post traitements (pour 1m73)…A ce moment, mon activité physique étant réduite, j`ai décidé de sauter le repas de midi, privilégiant un petit déjeuner tardif ultra-copieux et un repas normal en début de soirée. Travail de la musique et du son jusque tard dans la nuit avec des fruits ou compote en encas.
Des années après je n`ai pas beaucoup changé mes habitudes, mais j`y ai introduit une petite nouveauté. Le dimanche c`est jeune sec, et oubli volontaire de la trithérapie. Je pousse la nuit du samedi soir jusqu`à épuisement le dimanche matin, et là je « laisse tout » jusqu`au matin suivant, m`octroyant une « marathon-night » pour récupérer le sommeil en retard, méditer, et recaler un redémarrage hebdomadaire au lundi matin.
Sans boire, j`urine pourtant plusieurs fois et l`urine est plutôt chargée (couleur, odeur), mes reins semblent bosser à plein régime.
Mon esprit se libère, la méditation est intense et me ressource. Le lundi matin, après collation copieuse et breuvage, je me sens diablement bien . Je m`hydrate beaucoup tout au long de la journée. En fin d`après-midi, je fais une séance redynamisante d`1h de fitness et 1h de Yoga. Le début de soirée est juste wow !
Malgré les 4 oublis volontaires mensuels de trithérapie, ma charge virale ne bouge pas, indétectable et stabilisée. Je maintient mon poids entre 63 et 65kg et me sens…vivant.
J`ai fini par récemment relater mon expérimentation autodidacte à mon docteur, je me suis fais tirer les oreilles par principe, j`ai ri, il sait que je m`en fous de la « rigidité othodoxe ».
Je fêterai la jeunesse de mon 56ème anniversaire le mois prochain.
Cordialement.
Etienne.
l’été dernier, moi et mon compagnon, nous avons fait un jeune sec pendant dix jours, celui-là un peu malgré nous. Nous ne sommes pas vaccinés, mais nous avons contractés le Covid en août dernier. Comme nous n’avions aucune envie de manger et de boire nous avons fait un jeune sec. Chaqu’un de nous a perdu dix kilos, et après avoir repris une vie normale, ce jeune nous a laissé très bien et après l’attaque de covid en bonne santé. Avant cela, ne n’avais jamais fait un jeune sans boire, mais, je dois dire qu’au fond, c’est beaucoup plus facile, et on est bien moins tenté de faire des écarts (toujours avec la parenthèse du Covid) Ce n’est peut-être pas une approche classique, mais c’était très intéressant. Plus tôt, dans ma vie j’avais fait un jeune de quarante jours en m’hydratant. Aussi une très bonne expérience, car, comme étant en parfaite santé en ce moment-là, j’avais un gain étonnant d’énergie. Qui sait, peut-être un peut vraiment vivre de lumière…..
Bonjour,
Je pratique tous les jours le jeûne intermittent, je mange vers 19-20 heures le soir et ensuite à midi 13 heures Et je fais des jeunes hydrique à l’occasion quand j’en éprouve le besoin de 3 à 5 jours sans difficulté
En discutant avec un ami qui avait de gros problèmes infectieux des pieds, des crevasses qui s’étaient infectées Il a fait un jeune hydrique qu’il a mal supporté. Il a donc décidé de faire un jeune hydrique, à part l’envie de boire qu’il compensait en se baignant, pas d’effets secondaires.
Il a guéri de ses infections aux pieds, ça me donne vraiment envie d’essayer
Bonjour,
Je jeûne régulièrement depuis quelques années en hydrique et j’ai pu expérimenter aussi le jeûne sec.
Mon dernier jeûne de 4j était composé de 2j hydrique suivi de 2j sec. Aucun souci à signaler, je n’ai pas trouvé ça plus dur concernant le jeûne sec.
Ce qui est intéressant c’est qu’au moment de faire ces 4j de jeûne, j’avais mal au coupe (sorte de tennis elbow), et qu’au bout de 3,5j de jeûne la douleur avait complètement disparue. J’avais lu que l’eau était parfois en cause dans l’inflammation, ça expliquerait que le jeûne sec ait réduit l’inflammation que j’avais au coude.
Après le jeune la douleur est revenue mais bien plus faible qu’avant, et aujourd’hui elle a totalement disparue.
Hugo
Et si vous preniez l’avis de ceux qui font le ramadan, a savoir un jeune sec, seulement de l’aube au coucher du soleil, pour certains c’est comme l’enfer, (étourdissements, maux d’estomac entre autres), pour d’autres ils disent se sentir au contraire en pleine forme…comprenne qui pourra, mais ça peut valoir la peine de l’examiner sous l’angle santé.
Depuis 2017 je fais 2 fois par an 1 jeûne de 7 jrs 3 jrs hydrique 24h sec et 3jrs hydrique je le fais seul sans médecin tout vas bien et quand arrive là période mon corps me demande j’ai soigné beaucoup de mes maux j’en vraiment sastifaite.
après lecture de votre lettre je reste perplexe face à cette pratique de jeûne sec…sachant que nous avons besoin de vitamines.. de protéines..et que le corps est privé de tous les nutriments journaliers..hmmm..
moi je septique…
cordialement
J’ai fait un jeûne sec l’année dernière pendant 3 jours et je ne recommencerai pas. j’ai eu des troubles du rythme cardiaque et de gros spasmes vomitifs (mais je n’avais rien à vomir), je me sentais vraiment mal et ce qui m’a marqué c’est la façon dont m’ont cœur tapait fort dans ma poitrine tellement j’étais déshydratée. J’ai repris la boisson au bout de 3 jours et là je me suis mise à ne plus pouvoir uriner correctement car je retenais toute l’eau dans mes tissus. J’ai en plus fait une infection urinaire carabinée et comme j’urinais très peu malgré la boisson je n’éliminais pas les bactéries urinaires comme il faut j’ai donc dû être traitée par antibiotiques ! Du fait de cette rétention d’eau le médecin m’a prescrit une prise de sang afin de vérifier que mes reins ne s’étaient pas bloqués ! j’ai alors vraiment eu peur d’avoir abîmé mes reins avec ce jeûne sec. Fort heureusement ce n’était pas le cas mais mon organisme s’est mis à retenir l’eau pendant plusieurs semaines. Mon corps ayant été très déshydraté a augmenté la sécrétion de l’hormone antidiurétique ce qui explique cette rétention d’eau (ce que m’a expliqué le médecin). je me suis retrouvée avec des capitons sur tout le corps. Je ne transpirais plus non plus ! Le jeûne oui mais pas sans boire un minimum surtout si l’on ressent la soif. Le jeûne sec convient peut-être à certains mais pas à moi. Mauvaise expérience… Par contre les premières 24h de jeûne sec sont tout à fait faisables et je n’ai pas ressenti de désagrément particulier. j’aurais dû reprendre la boisson au bout de 24h et poursuivre le jeûne en m’hydratant quand j’en ressentais le besoin.
Voilà pour mon expérience. Loin de moi l’idée de vouloir dénigrer ce type de jeûne certains ne jurent que par lui mais voilà il faut savoir que des risques existent. Je suis une femme de 38 au moment du jeûne, pas d’antécédents de problèmes rénaux ou cardiaques ni de rétention d’eau mais antécédents d’infections urinaires. Donc étant sujette aux infections urinaires je pense qu’il faut faire attention avec le jeûne sec. Je ne prendrai plus le risque d’abîmer mes reins c’est ce qui m’a fait le plus peur.
En espérant que mon témoignage vous soit utile.
bien cordialement ?
Quand mon mari était enfant, son père, pour soigner un mal ou un autre, restait quelques fois plusieurs jours ( au moins 5) sans rien boire, ni manger, tout en travaillant, et là, au bout de 3 ou 4 jours, il perdait le contrôle de lui-même et devenait violent avec sa mère!!