Cher(e) ami(e) de la Santé,
L’aspirine est le seul médicament que je m’autorise à prendre régulièrement.
Oh, pas très souvent, rassurez-vous : tous les deux mois, environ, quand j’ai mal à la tête.
C’est très efficace dans mon cas : avec seulement 250 milligrammes d’aspirine, mon mal de tête disparaît rapidement.
J’avoue ne pas avoir obtenu des résultats aussi drastiques avec des alternatives plus naturelles.
Il faut dire que l’aspirine a une place un peu « à part » parmi les médicaments de sa catégorie.
Probablement parce qu’elle est directement issue d’une substance naturelle trouvée dans l’écorce de saule blanc ou dans la reine-des-prés.
En tout cas, elle a de vrais avantages sur ses « concurrents ».
Le gros problème avec les autres anti-douleurs et anti-inflammatoires
S’agissant du paracétamol (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan, etc.), je vous ai déjà expliqué en détail pourquoi je considère que c’est un véritable poison – et pas seulement pour votre foie. C’est à mon avis un médicament à éviter en toutes circonstances1 (sauf mal de tête ponctuel si vous n’avez vraiment pas accès à d’autres solutions).
Je rappelle aussi que le paracétamol n’a aucun effet sur le mal de dos2 ni sur les douleurs articulaires3 (arthrose).
Pire : on a appris récemment que le paracétamol pris sur une longue durée est mauvais pour le cœur : il augmente la tension artérielle4, ainsi que le risque de maladie cardiaque grave5.
Le paracétamol est aussi une très mauvaise idée en cas d’infection. Je suis d’ailleurs assez fier de vous avoir écrit dès mars 2020 de ne surtout pas en prendre contre le Covid-196. Toutes les études ultérieures ont confirmé que le paracétamol augmente votre risque de mourir du Covid7, comme je le craignais (alors que le ministre Olivier Véran, lui, vous avait à l’époque recommandé chaudement d’en prendre…).
Quant à l’ibuprofène, anti-inflammatoire bien connu, ce n’est pas non plus un médicament recommandable (sauf urgence, et de façon très ponctuelle).
Quand on prend ce médicament trop régulièrement, il augmente les risques d’ulcères et de saignements intestinaux – ce qui est le cas, il est vrai, de tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris l’aspirine.
Mais en plus, l’ibuprofène augmente le risque de crise cardiaque !
Dès la première semaine de prise, il augmente le risque d’infarctus de 50 %8 ! Et c’est le cas aussi pour le Diclofénac, pourtant beaucoup utilisé par ceux qui souffrent d’arthrose.
(C’est d’autant plus rageant qu’un simple produit naturel comme la curcumine fait mieux que les AINS contre les douleurs articulaires9).
L’aspirine, au contraire, a plutôt tendance à vous éviter une crise cardiaque10.
L’aspirine a des défauts, mais elle n’est pas mauvaise pour le cœur
C’est connu : l’aspirine à faible dose évite les caillots sanguins par son effet « antiagrégant plaquettaire » (donc anti-caillot).
Mais je m’empresse de préciser que ce n’est pas du tout une raison pour se mettre à en avaler 80 à 100 mg par jour, sans prescription.
Car l’aspirine quotidienne augmente aussi le risque de saignements11 et d’hémorragies graves12 (surtout après 70 ans).
C’est malheureusement le revers de la médaille de l’effet anti-caillot.
Car si vos plaquettes se collent entre elles pour former des caillots, ce n’est pas pour rien : c’est généralement parce que la paroi d’un vaisseau sanguin est endommagée et qu’il faut la réparer. Pensez à la formation d’une croûte sur une plaie.
Donc, quand vous empêchez les caillots de se former, vous limitez aussi la capacité de vos vaisseaux à cicatriser… et vous avez un peu plus de risque qu’un vaisseau se rompe et provoque une hémorragie (et quand cela se passe dans le cerveau, c’est un AVC hémorragique).
C’est tout le problème avec la médecine « dure ».
Même quand vous obtenez un excellent résultat sur un problème grave (moins de crises cardiaques), vous avez toujours de gros risques de causer d’autres problèmes de santé (plus d’hémorragies) !
Donc, pour protéger votre cœur des risques de caillots, mieux vaut privilégier les méthodes naturelles (par l’activité physique et l’alimentation, en faisant notamment le plein d’oméga-3 d’origine végétale et animale et en cuisinant aussi souvent que possible avec l’ail, l’oignon et les échalotes qui fluidifient le sang naturellement).
Certes, pour ceux qui ont déjà fait un infarctus et qui ont un risque de récidive élevé, il est possible qu’il y ait un peu plus d’avantages que d’inconvénients à prendre un peu d’aspirine au quotidien.
Mais même dans cette situation-là, des études récentes montrent que ce n’est pas certain13 (surtout après 70 ans).
Au total, ce n’est pas parce que l’aspirine quotidienne réduit le risque de crises cardiaques que ce serait une bonne idée d’en prendre (attention toutefois à ne jamais arrêter votre traitement sans en parler avec votre médecin, il peut être dangereux de stopper l’aspirine brutalement).
De même, ce n’est pas parce que l’aspirine est efficace pour faire baisser la fièvre qu’il faut en avaler en cas d’infection !
En cas de fièvre et d’infection ? PRUDENCE
Vous le savez : la fièvre, comme l’inflammation aiguë, est une réponse normale de l’organisme en cas d’infection… et donc un mécanisme de défense indispensable contre la maladie (relisez attentivement cette lettre si vous n’en êtes pas totalement convaincu).
Globalement, donc, il est clair qu’il faut éviter de « casser la fièvre » artificiellement, que ce soit avec de l’aspirine ou d’autres médicaments : empêcher notre corps de guérir est le meilleur moyen d’être malade plus longtemps et de risquer des complications14.
Ce n’est sans doute pas un hasard si, dans un essai clinique récent, des patients ayant pris de l’aspirine quotidienne ont eu un peu plus de pneumonies que ceux qui ont pris un placebo15.
Mais que faire en cas de mal de tête sévère pendant une infection ? Ou si la fièvre est vraiment trop difficile à supporter ?
À mon avis, si vous vous mettez aux mégadoses de vitamine C, il est peu probable que vous vous retrouviez dans cette situation.
Mais dans le pire des cas, il vaut toujours mieux prendre un peu d’aspirine plutôt que du paracétamol ou même de l’ibuprofène.
Déjà, il faut savoir que le risque de saignements intestinaux liés à l’aspirine peut être contrecarré par de bonnes doses de vitamine C16.
(Les études ont été faites sur du court terme, mais cela devrait encourager ceux qui prennent de l’aspirine au long cours à augmenter aussi leurs doses quotidiennes de vitamine C).
Ensuite, il n’est pas totalement exclu que l’aspirine puisse avoir un léger effet anti-infectieux17, ce qui n’est pas le cas de ses « concurrents ».
Enfin, contre certaines infections, comme le Covid, un peu d’aspirine pourrait avoir un effet positif en réduisant le risque de thrombose (via son effet anti-caillot).
Donc, autant je ne prendrai jamais de paracétamol ou d’anti-inflammatoires pendant une infection…
… autant je suis prêt à faire une exception avec l’aspirine, en cas de réel « inconfort ».
Pour tout vous dire, il m’est même arrivé de donner une très faible dose d’aspirine à mon enfant qui en « bavait » avec 40 de fièvre.
(Je sais qu’on déconseille fortement l’aspirine aux enfants en raison du risque d’une maladie rarissime appelée syndrome de Reye, mais 1) il n’est pas totalement sûr que l’aspirine soit en cause dans cette maladie18, 2) il n’y a probablement aucun risque avec de faibles doses et 3) de toutes façons, je ne donnerai JAMAIS le moindre milligramme de paracétamol à des enfants, car on ignore encore l’ampleur des dégâts de ce médicament, notamment sur le cerveau.
Cela dit, je pense que la question ne doit plus se poser en pratique. J’avais donné cette faible dose d’aspirine à mon enfant avant de découvrir la puissance des mégadoses de vitamine C, et je suis maintenant convaincu que la vitamine C devrait suffire à éviter de se retrouver dans cette situation délicate).
Et vous, utilisez-vous l’aspirine ? Que prenez-vous en cas de mal de tête ponctuel ? J’attends vos témoignages !
Voilà, je vous ai tout dit de mon utilisation de l’aspirine…
… et j’aimerais savoir ce qu’il en est pour VOUS !
Prenez-vous de l’aspirine ?
Au quotidien ? En cas d’infection ? De mal de tête ?
Sous quelle forme : poudre, comprimé, formule effervescente ? Quelle est la meilleure formule pour vous ?
Et si vous n’en prenez pas, auriez-vous trouvé une solution efficace contre les maux de tête ponctuels ?
Dites-moi tout, cela m’intéresse au plus haut point !
Je rassemblerai les témoignages les plus intéressants dans une prochaine lettre…
… et j’en profiterai pour vous dire un mot de l’effet de l’aspirine sur le cancer.
D’ici là, je compte sur vous, ici, en commentaire.
Bonne santé,
Xavier Bazin
321 Responses
Je n’ai jamais mal à la tête, sauf parfois l’hiver en cas de sinusite, qui ne dure jamais très longtemps, je prends donc de l’huile essentielle de menthe poivrée sur le front.
En cas de douleurs articulaires, je prends de la curcumine/poivre noir en gélules et Bromelaïne, bourgeons de cassis en gélules également. Douleurs musculaires : je mets de la pommade aux plantes ou de l’huile de CBD.
voilà voilà
Cdlt
Bonjour,
je suis comme vous, l’aspirine est présente dans ma boîte à pharmacie, j’ai banni le paracétamol (certaines personnes qui en ont pris en doses répétées en sont mortes: c’est la presse mainstream qui en a parlé: c’est dire !)
l’aspirine existe depuis le 19ème siècle, elle a fait ses preuves, même si comme vous dites, il faut en prendre de façon ponctuelle.
le paracétamol est désormais interdit en Suède, s’il demeure en vente libre en France, il faut se l’interdire soi-même.
merci pour vos conseils et recherches
Comme vous, c’est le seul médicament que je prends pour mes douleurs du dos . Atteinte de polyarthrite rhumatoide je prends de la cortisone depuis une vingtaine d’année …. Donc je préfére m’en tenir à l’aspirine pour les douleurs persistantes .
En cas de maux de tête , l’huile essentielle de menthe poivrée est d’une efficacité remarquable dès leur apparition : 2 gouttes en massage sur le haut du front peuvent suffire. Si ce n’est pas suffisant 2 gouttes sur un morceau de pain ou sur du miel et.le tour est joué ….sans effets secondaires !
Ah si j’avais connu ça plus jeune au lieu de prendre un médicament codéiné ! J’ai 84 ans ….
Bonjour, j’avoue avoir totalement exclu l’aspirine de ma pharmacie souffrant d’une maladie de crohn et maintenant d’un cancer du colon métastatique. On me prescrit du paracetamol pour les douleurs, j’essaie de ne prendre qu’une dose 1g au coucher pour réussir à dormir sans douleurs. mais j’ai remarqué que ça me provoque des suées nocturnes. Je prends la vitamine C plusieurs fois par jour mais je ne sais exactement jusqu’à combien je peux aller.
Merci
oui je prends quelque fois de l’aspirine500mg ou de l alpegic en sachets 500mg ,merci pour votre courier à bientôt
J’ai souvent pris de l’aspirine, adolescente et adulte, jusqu’à mes 40 ans environ…
Ensuite, j’ai totalement cessé d’en prendre après une forte crise d’urticaire,
survenue 1 à 2h après en avoir absorbée
(sans œdème).
Pensant que cela pouvait être une allergie à l’aspirine, je l’ai bannie de ma pharmacie.
Je voudrais en reprendre, mais j’ai peur de renouveler une réaction,peut-être encore pire! Y a-t-il une solution pour savoir si je suis ou non allergique?
je vous remercie pour votre réponse.
Bonjour, je ne prends jamais de paracétamol et très très rarement de l’aspirine (500mg max). Et je pense que le fait de ne rien prendre en cas de maux de tête fait que je n’en n’ai quasiment jamais plus.
je n’en pense que du bien à petite dose, pour les raisons mêmes que vous venez d’énoncer
Hélène
Très intéressant suis tout à fait d accord. Suis anti médicament !