Message important aux futurs parents qui ont du mal à avoir des enfants (partie 2)

Cher(e) ami(e) de la Santé,

Ouf !

J’ai passé plusieurs semaines à toutes les éplucher.

Et là, je crois vraiment que je n’en ai laissé passer aucune.

Je parle des études scientifiques sur les micronutriments de la fertilité.

Donc, après tout ce travail, je suis fin prêt pour mes recommandations aux couples qui cherchent à avoir un enfant.

Et pas seulement ceux qui ont des difficultés à concevoir !

Car à peu près tous les nutriments qui augmentent la fertilité de la femme améliorent aussi la grossesse et la santé de l’enfant à naître (et pour l’homme, l’amélioration de la qualité du sperme réduit les risques de mutations génétiques ou malformations).

Donc, si vous connaissez des couples qui ont des projets d’enfant, n’hésitez pas à leur transférer cette lettre, cela pourrait faire une belle différence !

Et justement : comme cette lettre pourrait être lue par des gens qui ne me connaissent pas (ou qui ignorent encore tout de la puissance de la micro-nutrition), je tiens à expliquer comment j’ai travaillé.

Comme les autorités de santé sont muettes sur le sujet, il est important de vous montrer que je m’appuie sur des études solides.

Vous pouvez sauter cette section si vous faites confiance à ma rigueur scientifique.

Pour les sceptiques, un mot sur ma méthode de travail

D’abord, il faut savoir que j’ai analysé en priorité les études d’intervention, randomisées avec groupe de contrôle.

C’est important, car les études d’observation, elles, sont souvent biaisées.

Je vous donne un exemple simple pour vous montrer la différence entre observation et intervention.

Si on observe que les couples les plus fertiles ont des taux de vitamine C ou D dans le sang plus élevés que les autres…

…cela ne suffit pas pour conclure qu’il suffit d’avaler de la vitamine C ou D pour améliorer sa fertilité !

En effet, il est probable que les personnes ayant de hauts taux de vitamine C et D dans le sang ont aussi une meilleure hygiène de vie – par exemple une alimentation riche en fruits et légumes ou une exposition optimale au soleil.

Donc, c’est peut-être leur « mode de vie global » qui conduit ces couples à être très fertiles, et non spécifiquement la vitamine C ou D.

Voilà pourquoi je fais davantage confiance aux études d’intervention, et tout particulièrement aux essais cliniques contrôlés.

Voici comment cela se passe.

Des chercheurs recrutent des hommes ou des femmes qui ont des difficultés à avoir des enfants…

…ils les séparent, au hasard, en deux groupes de taille égale (c’est la fameuse « randomisation »)…

…ils donnent à un seul des deux groupes une gélule vitaminée à prendre tous les jours…

…et ils regardent le résultat au bout de quelques mois !

S’il y a plus de grossesses dans le groupe « vitamines » que dans l’autre groupe, on peut être à peu près certain que c’est grâce à la gélule vitaminée !

Je précise ici que c’est bien le nombre de grossesses qui est le critère que j’ai privilégié.

Car on trouve quantité d’essais cliniques randomisés contre placebo qui se contentent d’examiner :

  • La qualité des spermatozoïdes (concentration, morphologie, mobilité…) ;
  • Ou la qualité des embryons, en cas de fécondation in vitro.

Ces études sont intéressantes, mais elles ne pas totalement convaincantes.

La biologie étant ce qu’elle est (ultra-complexe), il peut arriver que l’on améliore des critères intermédiaires (la mobilité des spermatozoïdes par exemple), sans que cela n’améliore les chances de conception.

A l’inverse, il existe quelques études qui ne constatent pas d’amélioration claire de qualité du sperme… et qui pourtant aboutissent à une amélioration du nombre de grossesse1.

Au total, les études les plus probantes sont bien les essais cliniques qui comparent le nombre de grossesses entre les deux groupes testés.

Et comme vous allez voir, les résultats sont extrêmement prometteurs pour plusieurs substances naturelles.

Ce qui pose une dernière question de méthode.

Si des études de bon niveau montrent l’efficacité de certaines vitamines sur la fertilité, pourquoi les autorités ne les recommandent-elles pas ?

Pour une raison simple : la plupart de ces études portent sur 50 à 100 participants.

Or, pour qu’une molécule reçoive une recommandation officielle, il faut qu’elle ait été validée par au moins un grand essai clinique portant sur plusieurs centaines ou milliers de participants.

Problème : il n’y a globalement que l’industrie pharmaceutique qui a la volonté et les moyens d’organiser ce type d’essais cliniques géants coûtant plusieurs dizaines de millions d’euros2. Or les substances naturelles, non brevetables, n’intéressent pas les firmes pharmaceutiques. Quant aux organismes publics, ils ont peu de moyens et souvent d’autres priorités3.

Résultat, s’agissant de la fertilité, il n’existe aucun « méga-essai clinique » sur des substances naturelles.

Mais pour ceux qui savent lire les essais cliniques, cela n’a pas vraiment d’importance :

  • Car des essais cliniques sur 100 personnes, quand ils sont de bonne qualité, suffisent pour se faire une bonne idée de l’efficacité d’un produit (surtout quand il en existe plusieurs qui vont dans le même sens) ;
  • et quand le produit en question est naturel et n’a aucun effet indésirable quand il est pris sur quelques mois, on n’a pas besoin d’être sûr à 200 % que ça « fonctionne » pour essayer !

Donc, après ce long détour, voici mes conclusions sur les micro-nutriments qui « marchent » !

Pour ces messieurs : carnitine, sélénium, zinc, co-Q10, vitamines C et D

Voici les substances prises par les hommes qui ont permis d’augmenter nettement le nombre de grossesses de leur conjointe dans au moins un essai clinique :

  • La co-enzyme Q10
  • Le sélénium
  • Le zinc
  • La vitamine D
  • La carnitine

Ces cinq micro-nutriments ont montré qu’ils améliorent à la fois les caractéristiques du sperme ET le nombre de grossesses des conjointes.

Ainsi, dans un essai clinique écossais, une quarantaine d’hommes peu fertiles ont pris 100 microgrammes de sélénium tous les jours pendant 3 mois4. Par rapport au groupe qui a reçu un placebo, la mobilité de leurs spermatozoïdes s’est largement améliorée. Et cinq d’entre eux ont réussi à être papa dans ce court laps de temps (aucun dans le groupe placebo).

De même, dans une étude italienne, 55 hommes souffrant d’asthénospermie (mauvaise mobilité des spermatozoïdes) ont pris chaque jour pendant 6 mois 200 mg de co-enzyme Q10 ou un placebo. Résultat : non seulement les paramètres du sperme se sont améliorés dans le groupe qui a avalé la CoQ10, mais le nombre de grossesses de la partenaire a été multiplié par deux par rapport au groupe placebo5.

Dans une étude danoise6, un groupe d’hommes peu fertiles ayant pris de la vitamine D a bénéficié de trois fois plus de grossesses spontanées que le groupe placebo. Après procréation assistée, l’effet de la vitamine D était encore manifeste pour les hommes souffrant d’oligospermie (faible concentration en spermatozoïdes).

S’agissant de la carnitine, l’effet mesuré dans une étude chinoise est spectaculaire : 31 % de grossesses obtenues par le groupe d’hommes qui a pris 2 grammes de carnitine par jour, contre 4 % seulement dans le groupe de contrôle7.

D’ailleurs, la carnitine est la substance qui bénéficie, avec la CoQ10 et le sélénium, des preuves scientifiques les plus probantes quant à sa capacité à améliorer la qualité du sperme8.

Et comme notre corps a besoin de vitamine C pour fabriquer la carnitine, j’en profite pour rappeler ici l’importance capitale de la vitamine C pour la fertilité (j’ai consacré une lettre entière à ce sujet).

Au total, les études pointent clairement ces 6 substances naturelles comme les superstars de la fertilité des hommes : carnitine, sélénium, zinc9, co-Q10, vitamine C et vitamine D.

Les autres substances très prometteuses pour la fertilité masculine

A la lecture des études scientifiques, il y a aussi de bonnes raisons de penser que ces 7 autres micro-nutriments agissent favorablement sur la fertilité masculine :

  • Les omega-310
  • Certains probiotiques11
  • Le myo-inositol12
  • L’acétylcystéine (NAC)13
  • La vitamine E14
  • Le lycopène15
  • Et peut-être le maca16 (qui a l’intérêt d’augmenter aussi le désir sexuel).

Alors, les futurs papas devraient-ils acheter 13 boîtes de compléments alimentaires, une pour chaque nutriment ?

Non, heureusement !

Le complément « multi » que je recommande aux futurs papas

Le laboratoire Sunday commercialise un complément alimentaire « fertilité masculine », qui contient notamment :

  • 1000 UI de vitamine D (on peut aller jusqu’à 4 000 par jour mais c’est déjà pas mal)
  • 800 mg de vitamine C (on peut en prendre le double mais c’est déjà bien)
  • 15 mg de zinc (on peut prendre le double mais c’est correct)
  • 80 microgrammes de sélénium (bien)
  • 500 mg de carnitine (c’est le minimum à mon avis, on peut compléter par un complément de carnitine si nécessaire)
  • 150 mg de co-enzyme Q10 (très bien)
  • 15 mg de lycopène (très bien)
  • 90 mg de vitamine E naturelle (bien)
  • Du maca et de l’ashwagandha (bien)
  • Les vitamines les plus pertinentes du groupe B (B6, B9, B12)

Tout y est, ou presque !

C’est pourquoi je suis convaincu que les hommes peuvent attendre d’excellents résultats de ce produit. Il faut toutefois être un peu patient, car il faut 3 à 4 mois pour profiter de l’intégralité de ses effets.

Si vous avez encore un doute, je vous donne les résultats de quelques études qui ont testé des compléments « multi », contenant plusieurs de ces ingrédients clés.

Ainsi, une étude australienne portant sur 60 hommes a testé un complément alimentaire contenant du sélénium, du zinc, de la vitamine C, de la vitamine E, du lycopène et de la vitamine B917. Tous ces hommes avaient de sérieux problèmes de fertilité, mais le groupe qui a pris ce complément alimentaire pendant 3 mois avant la fécondation in vitro a bénéficié d’une grossesse de leur conjoint dans presque 40 % des cas, contre 16 % seulement dans le groupe placebo.

Un autre complément alimentaire contenant plusieurs nutriments clés (carnitine, CoQ10, vitamine C, zinc, vitamine B9) a obtenu des résultats encore meilleurs dans deux essais cliniques, un italien18 et un serbe19.

Je ne vous fais pas la liste de tous les essais cliniques ayant testé des compléments multi-vitaminés, mais sachez que les résultats sont massivement favorables20.

Bref, je ne peux que recommander chaudement à tous les futurs papas de prendre le complément de Sunday que je trouve particulièrement bien formulé (https://www.sunday.fr/fertilite-masculine-gelules-coffret.html), en précisant que je n’ai aucun lien avec ce laboratoire et ne touche évidemment aucune commission.

Si vous en commandez, sachez qu’un pilulier ne vous durera que 20 jours (à raison des 6 gélules requises par jour, 3 le matin, 3 le soir). Chaque mois de cure vous coûtera donc près de 60 euros. J’ai conscience que c’est un investissement, mais cela correspond au prix de la qualité des ingrédients.

Enfin, pour les hommes qui voudraient mettre toutes les chances de leur côté, il est possible de prendre, en plus, 500 mg ou 1 000 mg de carnitine tous les jours, de l’inositol ou encore de l’acetyl-cystéine (600 mg par jour).

Sans oublier les petits poissons gras contenant des omega-3 !

Bonne santé,

Xavier Bazin

Sources

[1] Probablement parce que la science actuelle est incapable de mesurer parfaitement tous les éléments qui font un sperme de qualité. De même, certaines vitamines pour les femmes améliorent leur taux de grossesse, sans avoir d’effet apparent sur la qualité des embryons – ici, l’explication est encore plus simple, puisque la qualité de l’implantation dans l’endomètre est au moins aussi importante que la qualité de l’embryon.

[2] Parce que si le médicament testé est approuvé, la firme bénéficiera d’un énorme retour sur investissement – à condition, bien sûr, qu’elle possède le brevet sur ce médicament, qui lui permet d’être la seule à le vendre pendant au moins 10 ans.

[3] Il arrive que les financements publics permettent la tenue de grands essais cliniques sur des substances naturelles, mais cela reste exceptionnel. Pire : du fait de l’influence pernicieuse des lobbys, il arrive que ces rares essais cliniques soient « sabotés ». Soit parce que l’on choisit de tester la mauvaise forme de la vitamine, soit parce que l’on teste un dosage trop faible ou trop élevé, ou par d’autres biais plus subtils. Quelques exemples : https://www.xavier-bazin.fr/contre-le-cancer-la-vitamine-c-concurrence-les-labos-mais-elle-menace-aussi-le-prestige-du-medecin/, https://www.xavier-bazin.fr/parmi-les-trucs-de-big-pharma-pour-plomber-cette-vitamine-anti-cancer-voici-lun-des-plus-scandaleux/

[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9698665/

[5] https://www.fertstert.org/article/S0015-0282(08)00487-1/fulltext

[6] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29126319/

[7] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20684322/

[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31160241/, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6247182/

[9] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9720838/

[10] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21219381/

[11] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC11152433/

[12] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25854593/, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28724182/, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26361940/,

[13] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6377938/, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19091331/, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4845522/

[14] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19268928/, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22741442/

[15] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31591650/

[16] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31805775/

[17] https://obgyn.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1479-828X.2007.00723.x

[18] https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/and.12927

[19] https://www.researchgate.net/publication/319565725_DBPC_study_showed_significant_correlation_of_DNA_fragmetation_index_DFI_and_seminal_carnitine_with_progressive_sperm_motility_in_oligospermic_men_treated_with_metabolic_andessential_nutrients

[20] J’ai déjà mentionné dans une lettre précédente une étude tunisienne aux excellents résultats (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10669279/), mais on peut citer aussi cette étude ukrainienne (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32330373/), indienne (https://ijifm.com/doi/IJIFM/pdf/10.5005/jp-journals-10016-1053), italienne (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17982752/). A noter toutefois qu’une étude américaine n’a pas trouvé d’amélioration du taux de grossesse par un complément contenant la plupart des ingrédients clés (https://www.fertstert.org/article/S0015-0282(19)32547-6/fulltext). Cela peut néanmoins s’expliquer par plusieurs facteurs, détaillés ici (https://www.europeanurology.com/article/S0302-2838(20)30625-4/abstract). Je relève aussi qu’il contenait un relativement haut dosage de vitamine C en combinaison avec un très haut dosage de vitamine E, une alliance qui peut être problématique.

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Sources

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