Parmi les « trucs » de Big Pharma pour plomber cette vitamine anti-cancer, voici l’un des plus scandaleux

Cher(e) ami(e) de la Santé,

En 2018, le monde de la santé « alternative » retient son souffle.

Le moment est décisif.

Car les résultats d’un énorme essai clinique sur la vitamine D s’apprêtent à sortir.

S’ils confirment que cette simple vitamine est utile contre le cancer, tous les espoirs sont permis.

Plus personne ne pourra nier l’importance vitale de la vitamine D pour notre santé.

Et dans la foulée, d’autres vitamines et remèdes naturels pourraient être réhabilités.

C’est tout simplement historique.

Hélas…

Patatras : à première vue, les résultats sont décevants !

L’étude, nommée « VITAL » est publiée dans l’un des journaux de Big Pharma les plus prestigieux au monde : le New England Journal of Medicine.

La conclusion, terrible, tient en une ligne :

« La supplémentation avec de la vitamine D n’a pas causé une incidence plus basse de cancers invasifs par rapport au placebo »[1].

Bref, si l’on arrête là sa lecture – comme le font 95 % des (rares) médecins qui lisent les études – la messe est dite.

Ce que l’on retient de cet essai VITAL, c’est que la vitamine D ne « marche pas », contre le cancer.

Cela paraît d’autant plus définitif que l’essai clinique a une solidité incontestable.

D’abord, il compte 26 000 participants, ce qui est énorme (la moitié a reçu de la vitamine D, l’autre moitié un placebo).

Ensuite, on a suivi ces participants sur un peu plus de 5 ans – une période tout à fait honorable.

Enfin, on a donné des doses acceptables de vitamine D : 2 000 UI par jour.

(J’aurais préféré 4 000 UI par jour, mais même avec 2 000 UI seulement, on devrait observer un effet positif sur le cancer).

Et pourtant, la conclusion est décevante.

Les 13 000 participants de plus de 50 ans qui ont avalé 2 000 UI de vitamine D par jour n’ont pas bénéficié d’une « incidence plus basse de cancers invasifs par rapport au placebo ».

Bref, ceux qui ont pris de la vitamine D n’ont pas eu moins de cancers, sur une durée de 5 ans.

Était-ce la « fin de partie », pour la vitamine D ?

Regardez comme les « idiots utiles » de Big Pharma se sont réjouis

Pour les médias et autorités de santé, la réponse a été un grand OUI.

TF1/LCI s’est empressé de publier un article biaisé sur cette étude, concluant que les compléments alimentaires ne servent à rien[2].

Le site « prévention santé » d’un géant de l’assurance (AXA) a immédiatement mis en ligne une page « intox detox » sur les effets de la vitamine D :

« Ce que montre également l’étude VITAL, c’est que la supplémentation en vitamine D3 ne diminue pas non plus le risque de cancer »[3].

Même son de cloche sur le site officiel de communication santé du gouvernement, www.sante.fr :

« L’espoir d’un rôle positif de la vitamine D dans la prévention des cancers a été contredit en 2019 par la publication des résultats de VITAL. Cette étude n’a montré aucun effet protecteur de la supplémentation en vitamine D sur le risque de cancer. »[4]

Et en 2022, le Haut Conseil de la Santé publique rend cette conclusion définitive sur l’effet de la vitamine D sur le cancer :

« Il n’existe à ce jour pas d’argument scientifique clair pour affirmer que la supplémentation en vitamine D augmente ou diminue la survenue de cancer à partir des essais randomisés ».

Et cette haute autorité conclut en déconseillant formellement à la « population générale » d’avaler de la vitamine D[5].

Mais il y a un « petit problème ».

C’est que l’essai VITAL, si on le lit correctement, prouve au contraire qu’avaler de la vitamine D est extrêmement précieux contre le cancer !

Cela semble difficile à croire.

Mais je vais vous le démontrer, calmement et méthodiquement.

Et à la fin, je suis certain que vous serez sidéré(e) qu’on ait pu utiliser cet essai clinique contre la vitamine D… alors qu’il en montre l’éclatante efficacité !

Vous êtes prêt(e) ? Alors allons-y.

Rappel essentiel : un cancer ne se forme pas du jour au lendemain

D’abord, il faut avoir en tête une caractéristique fondamentale du cancer.

Dans la plupart des cas, il se développe de façon souterraine pendant de nombreuses années.

En effet, nous produisons en permanence des cellules cancéreuses, qui sont éliminées par notre système immunitaire dans la majorité des cas.

Mais si la vigilance de notre système immunitaire est trompée pendant trop longtemps, un amas de cellules cancéreuses finit par se former : c’est une tumeur.

Autrement dit, le diagnostic de « cancer invasif » n’arrive qu’au bout de nombreuses années de multiplication de cellules cancéreuses.

Conséquence : il est très difficile de « prévenir » le cancer sur courte période.

Si la vitamine D est utile pour éviter d’avoir un cancer, cela ne se verra pas du jour au lendemain.

C’est du bon sens : une tumeur qui s’est développée en silence pendant 5 ans ne va pas disparaître « par magie » en quelques mois, simplement parce que vous commencez à prendre une petite dose de vitamine D tous les jours.

Voilà pourquoi la majorité des essais cliniques ne trouvent pas d’effet de la prise de vitamine D sur les diagnostics de cancer !

C’est parce qu’ils ne durent que 3 ou 5 ans, ce qui n’est pas suffisant[6] !

Donc, les résultats de l’essai VITAL sur le « risque de cancer » ne sont pas du tout surprenants !

Je le répète : on savait déjà la prise de vitamine D ne parvenait pas ou peu à réduire le risque de cancer, sur une période de 3 à 5 ans seulement.

En revanche, dans presque tous les essais cliniques précédents, on avait observé un autre effet majeur de la vitamine D : elle réduisait le risque de mourir du cancer !

Par exemple, dans un grand essai clinique de 2012, la prise de vitamine D n’a pas réduit le risque de cancer, mais a réduit de 15 % le risque de mourir du cancer au bout de 3 ans[7] !

Si c’était confirmé, cela voudrait dire que la prise de vitamine D pendant 3 ans ne peut pas vous éviter d’avoir un cancer, mais pourrait vous éviter d’avoir un cancer métastatique ou mortel !

Donc, c’était cela qu’il fallait regarder avec attention, dans l’essai VITAL.

Alors, verdict, votre honneur ?

Impressionnant : – 25 % de morts du cancer grâce à la vitamine D (après 2 ans)

Dans l’essai VITAL, le nombre total de morts du cancer, pendant ces 5 ans, était de :

  • 154 dans le groupe vitamine D
  • 187 dans le groupe placebo.

Cela fait 33 morts de moins dans le groupe qui a reçu la vitamine D, soit 17 % de risque en moins !

C’est-à-dire 1 patient sauvé sur 6 !

C’est bien mieux que l’effet de la plupart des chimiothérapies… et cela a été obtenu simplement en avalant quelques gouttes de vitamine D, tous les jours !

Mais répondons immédiatement aux sceptiques, qui pourraient rétorquer que ces 17 % sont un « hasard statistique ».

Si c’est bien la vitamine D qui a permis de sauver 17 % de patients, l’effet devrait être encore plus net après 2 ou 3 ans de prise de vitamine D.

Car il faut un peu de temps pour que la prise de vitamine D fasse remonter le taux de vitamine D dans le sang…

… et il faut du temps pour qu’un taux meilleur de vitamine dans le sang puisse freiner le développement de tumeurs cancéreuses souterraines, parfois en cours de formation depuis des années.

Eh bien, c’est exactement ce que l’on observe !

Regardez la courbe ci-dessous :

  • en pointillé, vous avez le nombre de morts cumulés du cancer dans le groupe placebo
  • et en ligne continue, le nombre de morts cumulés du cancer dans le groupe vitamine D[8].

Donc, quand la ligne continue (vitamine D) est nettement sous la ligne pointillée (placebo), cela veut dire que la vitamine D sauve des vies (du cancer) :

Au bout de 4 ans, le nombre cumulé de morts du cancer commence à diverger nettement dans le groupe vitamine D (ligne continue) par rapport au groupe placebo (en pointillé).

Comme prévu, on ne voit pas d’effet clair, dans un sens ou dans un autre, de la vitamine D pendant les premières années de traitement.

En revanche, à partir de la 4ème année, les deux groupes divergent de façon manifeste !

Cela suggère qu’il faut 4 ans de prise de vitamine D pour obtenir un effet positif sur le risque de mourir du cancer !

C’est un peu long, mais ce n’est pas du tout étonnant !

On l’a dit : il faut le temps de combler les carences en vitamine D… et il faut « laisser passer » les cancers souterrains déjà bien avancés, contre lesquels la vitamine D arrive trop tard – en tout cas à ces doses modestes.

Donc, à 2 000 UI par jour, il faut 4 ans pour commencer à vous sauver du cancer.

La bonne nouvelle, c’est qu’à ce dosage, il ne faut que 2 ans pour vous éviter de passer par les affres des cancers les plus graves, à savoir les cancers métastatiques.

C’est ce que montre cette autre image, où l’on voit clairement les courbes diverger à partir de 2 ans :

Après deux ans, le nombre cumulé de cancers métastatiques ou mortels commence à être inférieur dans le groupe vitamine D (en orange) par rapport au groupe placebo.

Voilà pourquoi il est justifié de regarder l’effet de la vitamine D après deux ans de prise – donc en excluant les deux premières années.

Et c’est ce que les chercheurs ont fait – pas d’autres chercheurs, mais les mêmes chercheurs, dans cette même publication qui conclut (faussement) à l’échec de la vitamine D contre le cancer !

Verdict : lorsque l’on retire les 2 premières années de traitement, on trouve une réduction de la mortalité de 25 %… et cette fois elle est significative statistiquement !

Donc, on parle maintenant d’1 patient sur 4 sauvé du cancer, grâce à la vitamine D, pour peu qu’on en prenne depuis 2 ans ou plus !

N’est-ce pas formidable, pour une vitamine qui ne coûte presque rien, qui a beaucoup d’autres bienfaits et qui n’est pas toxique ? (de fait, aucun des 13 000 participants n’a eu le moindre effet indésirable sérieux avec la vitamine D).

Et ces 25 % de morts en moins du cancer, c’est un strict MINIMUM !

La semaine prochaine, je vous révèlerai les autres tours de passe-passe utilisés pour masquer l’effet éclatant de la vitamine D.

Sous vos yeux ébahis, vous allez voir que la vitamine D peut sauver… non pas 1 patient sur 6 (17 %)… non pas 1 patient sur 4 (25 %)…

… mais sans doute 1 patient sur 2 !

Pas mal, non, pour une vitamine dont toutes les sources « officielles » vous disent qu’elle n’a « pas d’effet sur le cancer » !!!

Restez connecté(e), cela en vaut vraiment la peine.

Bonne santé,

Xavier Bazin

Sources

[1] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmoa1809944

[2] https://www.tf1info.fr/sante/prendre-de-la-vitamine-d-et-des-omegas-3-en-complements-alimentaires-pour-diminuer-les-risques-de-maladies-cardio-vasculaires-et-de-cancer-ne-serait-pas-benefique-a-tout-le-monde-2104415.html

[3] https://www.axaprevention.fr/a-la-maison/vitamine-d-bienfaits

[4] https://www.sante.fr/decryptage/nos-reponses/la-vitamine-d-est-elle-utile-pour-prevenir-le-cancer-et-les-maladies-cardiovasculaires#:~:text=De%20plus%2C%20en%202019%2C%20une,risque%20de%20d%C3%A9velopper%20un%20cancer.

[5] Elle recommande, pour améliorer son taux de vitamine D, de s’exposer raisonnablement au soleil, et de manger des aliments riches en vitamine D, mais recommande aussi « d’éviter l’auto-prescription de compléments alimentaires riches en vitamine D, le risque potentiel de consommation de fortes doses de compléments alimentaires à base de vitamine D étant encore inconnu à l’heure actuelle ». https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=1251

[6] L’exception qui confirme la règle est cet essai de 2006, qui a duré 7 ans, mais la quantité de vitamine D administrée était extrêmement faible https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa055222

[7] La dose donnée était plus basse, donc avec un risque d’efficacité moindre. Mais c’était compensé par le ciblage de personnes plus à risque de cancer (plus de 70 ans), ce qui a abouti à ces résultats positifs : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22112804/

[8] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7089819

40 Commentaires

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40 réponses

  1. Bonjour Dr Xavier-Bazin
    Je suis totalement d’accord avec votre analyse, je suis atteinte d’une sclérose en plaques progressive et je prends tous les jours 12 à 15 gouttes de VD3 végétale
    mon neurologue m’a effectivement encouragée à continuer, de toute façon qu’il est été réticent je n’aurai rien changé à la prise de cette VD3 si précieuse pour ma santé.
    Je suis scandalisée par les conclusions décourageantes quand on sait que certains de ces chercheurs travaillent en collaboration avec l’industrie pharmaceutique qui y trouve un grand intérêt lucratif à nous empoisonner à petit feu avec toutes sortes de médicaments plus néfastes les uns que les autres,si certains d’entre eux soulagent où atténue un mal où une maladie il n’en reste pas moins que le danger de consommer ces médicaments chimiques voir toxiques pour certains est bien réel,c’est mon avis même si certains traitements peuvent être efficaces
    Je vous soutiens complètement Dr et SVP continuez de mettre à l’honneur cette pharmacie naturelle au combien nécessaire à notre santé à tous.
    Cordialement.

    Marie SOISSON

  2. Je partage votre avis car je prends de la V. D. Depuis 3 ans. J’ai moi même un cancer colorectal qui est en bonne voix de guérison. Félicitations de publier cette étude.

  3. Un grand merci pour cette analyse très éclairante et, comme d’habitude, pleine de bon sens. Difficile de comprendre comment autant d’instances et de médecins passent à coté.
    Merci encore pour vos partages.

  4. Moi, je dis que tout le monde devrait essayer les compléments alimentaires, et donner eux même leur avis, je suis sûre qu’ils seraient presque tous positifs. Et dans ce cas ils jugeraient par eux mêmes, les dires de Big Pharma

  5. Bonjour Monsieur Bazin,
    Merci de partager toutes ces informations et connaissances sur la santé. Je compte mettre en pratique vos conseils afin de fournir à mon corps tout les nutriments nécessaires et optimiser protéger et augmenter mes forces physiques ainsi que mon système immunitaire.
    Je fais aussi des recherches de mon côté (ici au CANADA) mais je ne trouve pas toujours l’information adéquate.
    Je lis toutes vos lettres « Santé Corps Esprit » et c’est certain que j’aurais bien aimé accéder au replay de la Grande Conférence de Sonia Vignieu gratuitement…
    Je vous souhaite une belle journée

  6. Médecin retraitée (77 ans) j’ai repris du service depuis la crise du covid. Je prescrit systématiquement le dosage de la vitamine D3 à tous les patients que je vois et je suis impressionnée par le nombre de personnes carencées avec des taux extrêmement bas même chez des ados en bonne santé apparente. Je prescris en fonction du résultat et ensuite quand les personnes on atteint un taux correct je leur prescris 4000 UI en hiver et 2000UI en été. Je leur conseille de mettre le flacon à table comme on met la salière et de prendre au moment du repas de midi avec un corps gras (huile ou beurre). Jai de bons résultats sur les douleurs.

  7. Bonjour
    Merci pour cette lettre qui me concerne directement
    J’ai un cancer du sein qui récidive avec métastases locales autour du sein et après une opération il y a deux ans. je serai opérée à nouveau le 21 juillet avec ablation totale.
    Je prends régulièrement de la vitamine D3 végétale . Mais à quelle dose?
    Merci
    Cordialement
    Myriam COMET

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