Cher(e) ami(e) de la Santé,
Pourquoi la vitamine C peut-elle vous sauver la vie si vous avalez un champignon mortel ?
Y aurait-il dans cette « banale » vitamine une puissance méconnue ?
Aurait-on trouvé l’antipoison de référence, capable de neutraliser des toxines aussi diverses que :
- Les venins de serpents ;
- Les métaux lourds, comme le plomb ;
- Les toxines produites par les bactéries qui causent tétanos, diphtérie et coqueluche ;
- Les pesticides ;
- L’alcool…
La vitamine C serait-elle « l’antidote ultime », selon les termes du Dr Thomas Levy[1] ?
Cela peut paraître difficile à croire – et je vous en reparlerai très bientôt.
Mais dans le cas des champignons mortels, au moins, la preuve de l’intérêt de la vitamine C est bien établie.
Souvenez-vous du « protocole Bastien » dont je vous ai parlé la semaine dernière.
À la fin des années 1960, le docteur Bastien a découvert un traitement très efficace contre les empoisonnements par amanites phalloïdes.
Ce traitement était composé d’un désinfectant intestinal (ercefuryl) et d’un antibiotique (néomycine), mais aussi et surtout d’une injection de vitamine C.
Je vous ai raconté que le Dr Bastien s’était empoisonné par trois fois aux amanites phalloïdes pour prouver au monde entier la validité de son traitement.
Or, la seule fois où les toxines de ces champignons ont gravement endommagé son foie (il a développé une sérieuse hépatite)…
… c’est la fois où il ne s’est PAS fait d’injection de vitamine C[2].
C’est dire l’importance capitale de la vitamine C contre ce type d’empoisonnement.
Et pourtant, aujourd’hui encore, on ne soigne toujours pas ces intoxications avec des injections de vitamine C !
En conséquence, des gens en bonne santé continuent de mourir après avoir avalé des amanites mortelles, alors qu’on a sous la main un traitement simple, peu coûteux et inoffensif !
Certes, les traitements ont progressé depuis l’époque du Dr Bastien il y a une cinquantaine d’années.
Mais contre les amanites, la médecine fait toujours moins bien que le « protocole Bastien » !
Quelques progrès importants depuis 50 ans, mais…
Face à un empoisonnement aux amanites phalloïdes, tous les protocoles médicaux prévoient aujourd’hui de réhydrater abondamment le patient. Cela permet d’éviter que les toxines détruisent les reins.
(Comme par hasard, c’était déjà ce que recommandait le Dr Bastien : en plus d’administrer son protocole salvateur, il insistait sur l’importance de réhydrater activement les patients.)
De façon générale, les médecins réanimateurs ont fait des progrès pour « stabiliser » un patient à l’article de la mort, le temps de trouver une solution.
Et la solution ultime, dans le cas d’un empoisonnement mortel, c’est la greffe de foie.
Cette possibilité n’existait pas dans les années 1970, quand le Dr Bastien a promu son protocole salvateur.
En France, la première greffe de foie après empoisonnement aux amanites a été réalisée en 1988, sur un enfant de deux ans (avec succès)[3].
Mais il ne faut pas croire que la greffe de foie est la « solution à tout ».
Car il est très difficile pour les médecins de savoir si l’hépatite causée par les amanites est irréversible ou non. Donc, les médecins hésitent beaucoup avant de procéder à cette lourde opération. Et il n’est pas rare que le malade meure avant d’avoir pu en bénéficier.
Voilà pourquoi on continue de mourir d’amanites phalloïdes en France et dans le monde.
Selon les derniers chiffres disponibles, environ 2 personnes continuent de mourir chaque année en France à cause de ces champignons[4].
C’est à la fois peu et beaucoup trop, plus de 50 ans après la découverte du Dr Bastien.
Certes, le protocole Bastien ne pouvait pas sauver 100 % des patients. Car il ne pouvait pas faire de miracle quand il était donné trop tard ou à des patients au foie déjà fragile.
Mais le taux de mortalité avec le protocole Bastien dans les années 1970 était inférieur à 5 %… alors qu’il est encore proche de 10 % de nos jours[5] !
De plus, quand on voit les faibles doses de vitamine C administrées par le Dr Bastien (3 grammes par jour), on se dit qu’il serait possible de faire mieux en multipliant cette dose par 10… ce que faisait le Dr Klenner avec succès pour traiter les intoxications liées à des venins toxiques d’araignées (veuves noires) ou de serpents[6].
Hélas, le corps médical ne reconnaît toujours pas l’importance salvatrice des injections de vitamine C en cas d’empoisonnement.
On dirait qu’il y a un tabou particulier avec cet « antidote ultime ». Comme si la médecine était prête à tout essayer… sauf « ça ».
Cela dit, dans les cas d’empoisonnement aux amanites phalloïdes, la médecine a bien été forcée de reconnaître l’intérêt de certains remèdes naturels.
Comment serez-vous soigné si vous avez le malheur d’être empoisonné ?
Dans les protocoles officiels, on trouve ainsi le charbon activé, qui a une efficacité dans les premières heures qui suivent l’intoxication aux amanites.
C’est bon à savoir : si vous vous rendez compte que vous avez mangé des champignons dangereux, cela vaut vraiment la peine d’avaler dès que possible de grosses doses de charbon activé, dans l’espoir de neutraliser les toxines (je conseille d’avoir toujours un gros pilulier de charbon chez soi, qui peut servir également en cas de gastro ou d’autres intoxications).
Ensuite, les protocoles médicaux prévoient de donner de la NAC : la N-acétylcystéine, en intraveineuse.
Il s’agit d’un acide aminé 100 % naturel, utilisé régulièrement par les médecins en cas d’hépatite fulminante causée par un empoisonnement au paracétamol (Doliprane).
Cela dit, il n’est pas tout à fait certain qu’elle fonctionne aussi bien contre les amanites mortelles. Si les médecins l’utilisent, c’est surtout parce que les hépatites causées par ces champignons ressemblent à celles causées par le paracétamol.
Enfin, le traitement médical le plus répandu est l’injection de silibinine ou de silymarine[7], des substances obtenues à partir du… chardon-Marie, la plante reine des naturopathes pour soigner le foie !
Pour le coup, ces molécules ont tout l’air d’avoir une efficacité contre les empoisonnements aux amanites. Elles sont d’ailleurs largement utilisées en Europe depuis les années 1980, grâce à une petite entreprise pharmaceutique allemande qui les a fabriquées et distribuées.
Mais aux États-Unis, ces substances issues du chardon-Marie sont moins reconnues.
Résultat : les États-Unis ont eu leur propre « Dr Bastien », c’est-à-dire un médecin indépendant qui a lutté pour faire reconnaître l’intérêt de la silibinine contre les amanites mortelles !
L’histoire a été racontée en détail par le journal Slate[8]: dans les années 2000, un médecin californien, le Dr Todd Mitchell, a essayé la silibinine avec succès sur 60 patients victimes d’empoisonnement aux champignons mortels.
Ce médecin a ensuite accumulé les preuves en faveur de « son » traitement (en réalité déjà pratiqué en Europe, comme on l’a vu).
Et ses efforts ont payé, en partie : la silibinine a fini par être adoptée dans un certain nombre d’hôpitaux aux États-Unis… mais sans la validation officielle de la FDA (l’Agence du médicament), qui traîne des pieds, faute de lobby pharmaceutique pour pousser cette molécule.
Et vous savez ce que m’inspire toute cette histoire ?
Pas seulement qu’il existe un traitement simple et efficace contre les amanites, que la médecine a du mal à intégrer…
… mais aussi qu’il existe aussi un traitement simple, naturel, peu coûteux et efficace contre les hépatites !
Tout indique que le duo vitamine C + chardon-Marie est TRÈS prometteur contre les hépatites !
Relions ensemble les pièces du puzzle.
Nous avons vu que le protocole Bastien sauve de l’empoisonnement aux amanites – et plus spécifiquement que les injections de vitamine C protègent le foie des hépatites mortelles causées par ces champignons.
C’est d’autant plus intéressant que la vitamine C soigne également les hépatites virales – ce qu’on sait depuis les années 1950.
Dès 1954, un médecin bâlois a publié un article où il montrait l’efficacité de perfusions de 10 grammes de vitamine C par jour[9].
Aux États-Unis, dans les années 1950 et 1960, le Dr Klenner a obtenu tant de succès avec ses injections de vitamine contre les maladies virales en général qu’il a bien sûr essayé ce traitement sur les hépatites virales aiguës.
Sa conclusion ? « Guérison en 2 à 4 jours avec 900 mg de vitamine C par kg toutes les 8 ou 12 heures[10]».
Donc, avec des doses massives (plus de 100 grammes par jour pour un adulte), il semble bien que les injections de vitamine C peuvent guérir les hépatites virales aiguës.
Et ce traitement pourrait certainement être complété utilement par de la silymarine, le fameux extrait de la plante chardon-Marie !
Là encore, l’efficacité apparente de la silymarine contre les hépatites des amanites mortelles nous a donné le premier indice (la silymarine contient de la silibinine).
Il suffit d’examiner la littérature scientifique pour constater que c’est manifestement un traitement très prometteur contre les hépatites B ou C !
C’est d’abord ce que montrent plusieurs études randomisées en double aveugle contre placebo[11], dans lesquelles on a donné la silymarine par voie orale (par la bouche).
Mais comme pour la vitamine C, tout indique que l’effet est bien meilleur contre les hépatites quand on administre la silymarine par perfusion intraveineuse[12].
Donc, tout porte à croire que des perfusions de vitamine C + de silymarine pourraient être un traitement de premier plan en cas d’hépatite virale aiguë.
Dans le cas des hépatites chroniques, aussi, tout indique que ces deux traitements pourraient avoir une utilité[13].
Malheureusement, vous ne bénéficierez pas de ces traitements simples et sans danger.
Ils ne font pas partie des « protocoles » contre les hépatites, et ne sont pas près de l’être.
Tout simplement parce qu’il existe des vaccins (hépatite B) et des traitements hors de prix (Solvadi de Gilead contre l’hépatite C).
Mais je peux vous dire une chose.
Si un de mes proches avait une hépatite, aiguë ou chronique, sans accès à des perfusions, je lui conseillerais d’avaler tous les jours de fortes doses de vitamine C (au moins 10 grammes) et de silymarine (1000 mg).
Même si l’effet sera moins puissant que des perfusions, il y a de bonnes chances que cela ait une utilité.
Dans le monde actuel, vous l’avez compris, on ne peut pas tout miser sur les protocoles officiels – il faut se renseigner par soi-même et parfois oser sortir des sentiers battus.
Gardons toujours en tête ces mots du Dr Bastien, désespéré de voir à quel point la médecine moderne peut se crisper face à des traitements simples et non toxiques :
« Même pas un dialogue, même pas la tentative d’un essai alors qu’aucun des trois médicaments n’a jamais révélé la moindre toxicité (tous trois sont utilisables chez le nourrisson, même à fortes doses) ! Ce n’était pas cher, pas dangereux, à portée de la main, et personne ne voulait l’essayer : c’était démentiel ! »
« C’est consternant de constater que des centaines de personnes sont mortes alors qu’il était si facile de les sauver ».
Bonne santé,
Xavier Bazin
20 Responses
Merci de parler de cet excellent médecin qui était le Docteur Bastien. Je l’ai bien connu et rencontré de temps à autre en consultation, on pouvait lui faire confiance. Même s’il donnait l’impression d’être un peu « fou », je lui faisais totalement confiance. Merci pour vos conseils.
comme par hasard le gouvernement a interdit vitamine C injectable, neomycine et ercefuryl…
pour notre bien !
Bonjour,
Ces articles prouvent l’efficacité de la vit C injectable.
Cependant elle n’est pas disponible en France…
La forme orale est-elle aussi efficace et avec quel protocole?
De même, ou peut-on se procurer de la silymarine? Et avec quel protocole?
Merci
le docteur Bastien était de ma région en Lorraine,Vosges😊 tout le monde se rappelle de ce docteur farfelu qui c’est empoisonné 😊
Bonjour,
Si c’est aussi phénoménal que vous le dîtes pourquoi ne pas le rendre accessible gratuitement, il en sera fini de prendre des médicaments et d’enrichir les professionnels de santé car rien sur le plan légal ne vous empêche de le divulguer au plus grand nombre.
Bonjour
Malheureusement tout est une question d’argent et de profit. Il faut garder espoir et continuer à se battre contre les laboratoires pharmaceutiques qui ne cherchent pas à guérir les gens mais à leur proposer des traitements de maintien en vie pour les exploiter.
Merci pour votre article. AE.
BRAVO POUR VOTRE RAPPEL DU PROTOCOLE BASTIEN; MAIS VOUS SAVEZ TRÈS BIEN, QUE MEME À SON ÉPOQUE IL A ÉTÉ COMBATTU PAR DES SOI-DISANT PROFESSEURS QUI ONT DES OEILLÈRES, ET QUI N’ONT RIEN VÉRIFIÉS PAR EUX-MEME VOYEZ UN PEU LE NIVEAU DE LA SCIENCE !!!!!!!
C’EST LA MEME CHOSE QUE LE NÉOEÉLAHDAIS QUI AÉTÉ SAUVÉ EN RÉANIMATION GRACE À LA VIT C SMITH ; LA RÉTICENCE DES RÉANIMATEURS EN DIT LONG !!!!!!
MAIS CELA NE RAPPORTE RIEN………
Cher Xavier,
Votre illustration pour les amanites est, très sûrement, fort esthétique et donc plaisante (cette amanite a même fortement inspiré les illustrations de W. Disney) mais cette « Amanite tue-mouche » n’est pas toujours fatale car moins virulente que celles qu’ingurgitait notre cher Dr Bastien (de Remiremont) pour ses expériences et démonstrations ! Empoisonnement par « Amanites Phalloïdes » (Celles qui mélangées à des »Amanites des Césars » – nos ‘Oronges’= excellentes – firent disparaître bien des ‘gêneurs’ dans l’Empire Romain 😉 ! )
Aussi, hélas, est-ce un peu discréditer les travaux du Dr Bastien que de prendre pour illustration une amanite tue-mouche (certes jolie mais inexacte) à la place d’une amanite phalloïde (plus proche des amanites citrines ou ‘A. jonquille’).
Cordialement. JPF 40500
Vous avez tout à fait raison, merci !
Bonjour
C’est plus qu’effrayant de constater à quel point la médecine est bornée et cela uniquement pour préserver des intérêts financiers ! Probablement aussi pour le « statut » des blouses blanches mais je crois que le financier l’emporte !
On vient de vivre une situation dramatique par pour empoissonnement (encore que !) Une amie diagnostiquée d’un cancer au poumon inopérable devait recevoir une transfusion sanguine avant de pouvoir commencer son traitement d’immunothérapie. Problème « non injectée » elle refuse dans un premier temps ne voulant pas prendre le risque d’aggraver sa situation en recevant du sang de « vaxx » Stupeur générale ! la proposition de sa fille (non injectée) de donner son sang (groupe compatible ) a été refusée par les médecins ! Résultat sans autre solution la transfusion a été faite avec du sang et puis arrêts cardiaque a répétition et décès ! OK le cas était compliqué et peut être que le décès serait survenu de toute façon ! On ne le saura jamais mais ce qui est sur c’est que cette transfusion « forcée » a, à tout le moins sacrement casser son moral !